Démocratie en Tunisie : l'empreinte des femmes...
Par N.TPublié le
Arraché au forceps, le nouveau gouvernement tunisien devrait être annoncé ce vendredi 8 mars. A l'heure où ces lignes sont écrites, sa composition n'est pas encore connue. Mais selon ce que l'on sait déjà, les islamistes d'Ennahda au pouvoir auraient concédé l'attribution des ministères de souveraineté (AE, Défense, Intérieur..) à des personnalités indépendantes.
Ce pas en avant sur le chemin de la démocratie est à inscrire à l’actif des démocrates, des laïcs, de la jeunesse, de la société civile en général, de la « famille qui avance », pour reprendre l’expression de l’écrivain algérien Tahar Djaout assassiné en 1993 par les intégristes islamistes.
Une chose est sûre : la mobilisation historique en réaction au lâche assassinat de l’opposant Chokri Belaid a porté ses fruits. Ce tournant dramatique a confirmé que la Révolution tunisienne ne s’est pas essoufflée, contrairement aux thèses avancées sur la base de raccourcis et d’analyses expéditives.
Aussi, peut-être est-il pertinent de souligner le caractère doublement historique de la date du 8 mars pour les femmes de ce pays inlassablement à l’avant-garde du combat contre l’obscurantisme. Elles sont partout en première ligne, dans les campus, dans la rue, dans le monde du travail, dans la vie associative et sur le terrain politique…
Honneur aux femmes tunisiennes qui marquent de leur empreinte toutes les avancées sur le chemin escarpé, mais ô combien salutaire, de la démocratie.