Comme prévu, six candidats socialistes en découdront lors des primaires, avant de tenter de conquérir Marseille. (J.C.S)

Marseille : Les candidats aux primaires socialistes seront six

La confirmation officielle n’aura lieu que mercredi soir, mais comme c’était fortement pressenti, ils ne seront que six à briguer l’investiture socialiste pour les municipales de 2014 à Marseille.

Sur les dix à s’être lancés dans la course, quatre n’ont pu recueillir suffisamment de parrainages. A vrai dire, un léger suspense est entretenu pour la forme, par Adrien Akroune. Mais l’intéressé le reconnaît lui-même, ce serait “un miracle”, s’il obtenait les 200 parrainages militants nécessaires pour être qualifié. 

Hier, les candidats potentiels devaient déposer les 1300 parrainages de citoyens. D’ici ce soir, ils doivent remettre les fameux parrainages d’adhérents socialistes qu’aucun des “petits candidats” n’a été en mesure de réunir. 

Les dix prétendants ne jouaient pas tous dans la même catégorie. Pour Marie-Arlette Carlotti, Samia Ghali, Eugène Caselli, Henri Jibrayel, Christophe Masse et Patrick Mennucci, personnalités influentes dans le paysage local et au-delà, recueillir ces signatures n’était qu’une formalité. 

Pour les quatre candidats moins connus, Hafid Abdelkrim, Adrien Akoune, Hacen Boukhelifa et Pierre-Alain Cardona, qui avaient cru un temps que ces primaires seraient réellement ouvertes, la tâche n’a été facilitée.

 

Un processus verrouillé en interne

Certains d’entre eux n’ont pas hésité à dénoncer de véritables entraves à leurs candidatures. En cause, principalement, la possibilité pour eux d’être en relation avec les militants, et les convaincre de les parrainer. 

Les adhérents du PS ont reçu tardivement les professions de foi des candidats, un seul débat a été organisé, dans la section 308 (dans le 8e arrondissement, seuls cinq candidats s’y étaient rendus), et le fichier détaillé des militants, avec les coordonnées, n’a pas été diffusé, en dépit des demandes répétées, notamment par Hacen Boukhelifa. 

Hormis Adrien Akroune, qui veut encore faire semblant d’y croire, les trois autres candidats ont déjà jeté l’éponge, lucides sur un fonctionnement interne qui ne leur laissait pas la moindre chance de figurer sur la liste définitive. 

“Je ne suis pas surpris de la capacité du parti à être verrouillé, notait il y a quelques jours Pierre-Alain Cardona. Si la mise sous tutelle avait pu lui procurer quelques espoirs, il a vite déchanté : “il n’y a pas eu de volonté de la Fédération, aucune réunion collective. Je pensais trouver un espace de débat, il n’y en avait pas. Je continuerai malgré tout à faire en sorte de provoquer ce débat.”

Hacen Boukhelifa, qui a battu le pavé depuis des mois pour sa candidature, se disait “peiné” par la tournure des événements et déplorait surtoutle tort que tout ceci fait au parti.” Il ne remise pas pour autant toutes ses ambitions et espère être désigné tête de liste dans les 6e et 8e arrondissements, pour aller “combattre Gaudin sur ses terres.”

 

Gaudin dans les starting-blocks

Un Jean-Claude Gaudin, dont plus personne ne doute qu’il sera candidat à sa propre succession en 2014. Mais qui continue à jouer une sorte de “plus beau que moi tu meurs”, histoire de bien titiller tous les rivaux qui, dans son camp, lorgnent sa place. 

Même si ses propos sur France Inter ce matin, suite à la publication d’un sondage qui lui est favorable - “je suis le meilleur candidat de la droite” - ne laissent même plus de place à l’ambiguïté.

Le maire attend probablement le calendrier opportun pour faire sa déclaration officielle. Quant aux socialistes, après vérification des parrainages, les candidatures seront validées le 17 juillet. La campagne commencera véritablement à la rentrée, et le scrutin à deux tours aura lieu les 13 et 20 octobre.