Montpellier : une manifestation nationale fête d'Ultras exemplaires
Par nicolas éthèvePublié le
Plus de 1500 supporters de clubs Ultras venus de toute la France, mais aussi de Suisse ou d'Italie, ont longuement manifesté aujourd'hui dans les rues de Montpellier, de la place royale du Peyrou, jusqu'à la Place de l'Europe.
Après s'être rassemblés à partir de 11h au point le plus haut de la capitale du Languedoc-Roussillon, les Ultras montpelliérains ont accueilli au fur et à mesure les autres clubs de supporters venus des quatre coins de France, mais aussi d'Italie (Brescia) et de Suisse (Sion), pour manifester à leurs côtés. Avec autant d'enthousiasme que de générosité, qu'ils viennent de l'étranger ou de Saint-Etienne, Toulouse, Nancy, Paris, Lens ou Bordeaux, pour ne citer, ici, que quelques-unes des nombreuses villes représentées...
Ces deux qualités - l'enthousiasme et la générosité - ne se sont pas démenties ensuite, du départ du défilé, lancé à 15h passées, jusqu'à 17h30, heure de la dispersion calme et ultra bon enfant de cette manifestation qui n'aura eu aucun incident à déplorer, même une fois arrivée sur la grande Place de l'Europe...
Voir l'ouverture du défilé par les Ultras de Montpellier au départ du Peyrou :
Voir l'arrivée de la manifestation des Ultras sur la Place de l'Europe, à Montpellier :
Une « dispersion calme et ultra bon enfant », vous avez bien lu ! Cette réalité objective contraste singulièrement avec l'ampleur de l'énorme dispositif policier déployé. Et donne du crédit à la revendication globale de cette action collective qui était, au-delà de la marque de soutien exprimée à Casti suite à son tir de Flash-Ball reçu dans l'œil, celle d'une « liberté pour les Ultras ».
Un énorme dispositif policier déployé
Des Ultras qui se sentent « de plus en plus stigmatisés », ces dernières années, et victimes de « mesures liberticides ». Ils peuvent, encore, se sentir l'être, ce soir, comme « des citoyens de seconde zone » : un cordon policier a en effet été déployé tout autour de l'Écusson, pendant et après la manifestation, pour les empêcher de pénétrer dans le cœur de Montpellier, tandis qu'un hélicoptère de la gendarmerie survolait frénétiquement le centre-ville élargi, jusqu'à Antigone... Retour sur cette journée bien chargée !
Voir notre reportage photos de la manifestation :
14h : C'est l'été indien ! Sous un ciel bleu azur et le soleil de plomb du midi, 4 cars de CRS jouxtent déjà l'Arc de triomphe, juste à côté du Tribunal de Grande Instance. A quelques encablures de là, plusieurs centaines de suppporters sont déjà rassemblés au Peyrou pour accueillir leurs pairs qui, comme à leur habitude, n'ont pas eu peur de faire des kilomètres...
Ils sont venus de Lyon, Nantes, Auxerre, Grenoble, Paris, Toulouse, Saint-Etienne, Nice, Bordeaux, Valence, Nancy, Lens, Marseille, Brescia (Italie) et Sion (Suisse). Sauf que cette fois-ci, ce n'était pas pour faire vibrer un stade de leurs chants, mais pour soutenir Casti et défendre la cause des Ultras, toujours à grand renfort de décibels.
Casti, justement, était là. Et il les a tous méticuleusement remerciés, groupes par groupes, pour leur présence, avant de manifester comme tout un chacun et, surtout, de donner à la presse ses premières phrases fracassantes qui rejoignent les déclarations exclusives recueillies par Médiaterranée Languedoc-Roussillon auprès d'un témoin du tir de Flash-Ball : « Plusieurs témoins ont expliqué qu'ils ont tiré à moins de cinq mètres. J'étais assis à la buvette, je regardais ce qui se passait quand j'ai été touché » ; « la Bac a agressé avant d'être agressée. Tout ceci est injuste. Il y a eux deux détonations. J'ai pris la deuxième ».
Ecouter la suite des réponses données par Casti aux questions des journalistes de France Bleu et de l'AFP, des entretiens mis en ligne sur YouTube par Radio Talk Sport :
15h : Tous les groupes sont arrivés, c'est l'heure de la conférence de presse ! Plusieurs Ultras ont pris la parole à tour de rôle. Voici leurs interventions :
Sylvain, de la Butte Paillade 91 : « Nous rebondissons sur l'histoire de Florent Castineira (« Casti ») qui a été victime, je le dis, d'une bavure policière. Il a reçu dans la tête un tir de Flash-Ball, et il a perdu son œil, je dis bien, il a perdu son œil ! Je le dis pour certains médias qui relatent toujours de la saloperie ! Il a perdu son œil, donc moi personnellement, ça fait chaud au coeur de voir toutes ces personnes ! Nous sommes là pour Casti, nous sommes là aussi pour revendiquer les droits des supporters, des Ultras. Contre les IAS abusive, contre la justice disproportionnée... Toutes ces sanctions dont on est victime tous les week-ends... Je ne dis pas qu'on est des anges : quand on fait des conneries, comme je l'ai toujours dit, on assume. Par contre, quand il s'agit de choses qui sont insignifiantes, il faut arrêter, il faut arrêter de déconner ! »
Un porte-parole des Ultras de Saint-Etienne :« C'est bien qu'on soit tous réuni aujourd'hui, pour la simple et bonne raison que ça fait trop longtemps que ça dure... Ça fait des années qu'on nous tape dessus, on ne sait pas pourquoi, on se prend des interdictions de stades dans tous les sens ! Depuis que la loi LOPPSI 2 a été votée, ça fait deux ans que les interdictions administratives de stade sont là, ça fait deux ans que les gens ramassent pour rien... La présomption d'innocence n'existent plus pour nous ! On est supporters, on est Ultra, apparemment, on n'a plus le droit en France d'avoir la présomption d'innocence... Les déplacements de supporters, c'est pareil : avec la LOPPSI 2, on est une catégorie de personnes qui apparemment n'a pas le droit de se déplacer normalement. Pourquoi, on ne sait pas... La justice et la politique française en ont décidé ainsi. Aujourd'hui, on est tous réuni, parce que c'est un ras-le-bol général. C'est un ras-le-bol : nous, on est là dans nos tribunes, on essaye d'encourager nos clubs... Comme le disait le Montpelliérain avant moi, on n'est certes pas des anges, mais on est des gens qui avons une culture populaire du football et on espère que les gens qui nous écoutent, notamment les médias et les politiques, vont se rendre compte qu'aujourd'hui le foot doit rester un foot populaire. Parce que ce sont les classes sociales qui sont là, ce sont les gens qui sont ici, là, sur cette place qui représentent le vieux football au jour d'aujourd'hui. Et ce ne son pas les médias, ni Frédéric Thiriez [le président de la Ligue de Football Professionnel, Ndlr], ni tous les gens qui nous cassent la tête à longueur d'année ! ».
Un membre de l'ancien collectif parisien « Libertés pour les abonnés » aujourd'hui dissout : « A Paris, on a été le laboratoire de tout ce qu'il se passe et malheureusement, si on est là aujourd'hui, c'est bien que ça s'est étendu. Merci pour l'accueil et l'organisation, on est très content d'être là ! Ce dont on parle aujourd'hui, c'est de mesures d'exceptions. Sauf qu'aujourd'hui pour les supporters de n'importe quel club, ce ne sont plus des mesures d'exception, ce sont des choses qui se passent tous les week-ends, voire plus. Non seulement on est confronté à des mesures liberticides, ce qui renvoie à des heures sombres de l'histoire, mais en plus, physiquement maintenant, on a des comportements policiers abusifs en tout impunité... Il faut que ça cesse ! Il faut qu'il y ait une prise de conscience et que l'on arrête de nous stigmatiser ! Parce qu'il y a une chose qui est claire : on est des supporters, on est passionnés, on est des ultras, mais on est surtout des citoyens. Là, nous sommes des citoyens avant tout qui défendons nos droits. Et quand on défend nos droits, on défend nos droits de supporters, mais aussi les droits de tous les citoyens.
Un supporter Ultra de Nantes :« Je trouve ça vraiment bien que des groupes de tous les horizons soient aujourd'hui réunis, mais ce qui est malheureux, c'est qu'on est obligé de se réunir ici quand un supporter montpelliérain a perdu un œil ! Et ce que l'on a pu voir dans les journaux depuis 3 semaines, c'est qu'on lui crache beaucoup dessus... On n'y dit pas forcément la vérité, mais de l'autre côté, il n'y a personne pour nous défendre parce qu'on n'est même pas capable de s'unir pour l'instant. Ici, il y a des Stéphanois, des Toulousains, des Parisiens, il y a tout ! Des mecs qui ne s'entendent pas forcément dans le stade et pourtant il n'y a rien qui ressemble plus à un Ultra qu'un autre Ultra ! C'est super important maintenant qu'il se passe quelque chose après cette manifestation.Il faut qu'on s'unisse et qu'on arrive à montrer qu'on n'est pas des débiles, qu'on est capable de s'unir et de parler, et d'être un acteur du football, aussi. C'est l'après-manifestation qui est le plus important ! S'il ne se passe rien, on aura tout perdu ; si on arrive à s'unir, s'il se passe quelque chose, on aura tout gagné et ça, ça dépend vraiment de tout le monde. Bonne manifestation à tous ! »
Julien, Ultra de Montpellier :« On a créé une initiative à Montpellier pour combattre les IAS. Je rappelle pour les médias que ce sont des Interdictions Administratives de Stade qui sont délivrées sans jugement. C'est à dire que la préfecture, à n'importe quel moment, elle décide d'interdire untel ou untel sans faits réels et on n'a rien pour se défendre :il n'y a pas de jugement et ça nous tombe dessus comme ça... Il faut saisir le juge administratif, c'est long, ça coûte de l'argent et on en est victime dans toutes les villes. On se bat contre ça et on veut que cette loi soit abrogée. A Montpellier, on a pris l'initiative de créer une association et on incite toutes les villes à faire pareil. Cette association, nous l'avons appellée ACID (Association Contre les Interdictions de Stade Abusive). C'est une sorte de syndicat des supporters. Chaque adhérent met 50 euros par an, s'il est victime dans la saison d'une IAS, on saisi le juge administratif avec notre avocat. Ce mois-ci, on a eu trois interdictions administratives qui ont sauté, dont deux supporters d'Armata qui ont été frappés par une IAS pour un fait de violence à Caen, alors qu'ils n'étaient même pas dans le déplacement, ce que l'on a pu prouver. Aujourd'hui, on sait que ce n'est pas fini, qu'ils nous attendent au tournant, mais on a aussi une association, Le Défenseur des Droits, qui va maintenant veiller à ce que l'on ne soit pas victime de répressions. Donc, nous vous encourageons à faire comme nous ! Longue vie aux Ultras ! »
Direction Henri IV
Il est bientôt 16h ! Sur tous ces bons mots, le cortège des manifestants s'élance vers le boulevard Henri IV, conformément au parcours négocié avec la préfecture de Région. Les slogans fusent (« Liberté pour les Ultras », « Justice pour Casti », etc.) et à chaque artère que les manifestants croisent, l'évidence s'impose : elles sont massivement bloquées par des grilles renforcées de CRS ultra-équipés, avec pour l'un d'entre-eux, au moins, une caméra au poing. Comme si l'Ecusson était dans un état de siège et que les manifestants du jour étaient de vilains gueux ou des terroristes en puissance. Le tableau est sidérant, car il est inimaginable qu'un tel dispositif soit utilisé pour n'importe quelle autre action sociale, même à l'époque des plus grosses mobilisations qui ont vu des dizaines de milliers de manifestants syndiqués déferler dans la capitale régionale, comme par exemple lors de la réforme des retraites sous la présidence de Nicolas Sarkozy... Le tableau était sidérant, mais il n'a pas émoustillé les Ultras qui y sont visiblement bien habitués et n'avaient qu'une seule envie véritable en tête : réussir cette manifestation du début à la fin, sans accroc, ni anicroche. De fait, aucun incident n'a été à déplorer, le seul petit désagrément survenu ayant été produit par une personne extérieure au mouvement des Ultras qui s'est glissée dans le défilé pour ensuite manifester de vilains gestes sur une voiture stationnée sur le côté. C'était juste avant de se faire illico-presto sortir de la manifestation, de façon aussi musclée qu'expéditive, par son service d'ordre autonome...
Outre ce point de détail, tout c'est très bien passé, y compris sur la Place de l'Europe, où 8 camions de CRS étaient cette fois-ci positionnés...
Voir la vidéo de cette manifestation nationale des Ultras, filmée par Mouss Besson :
L'issue de cette journée étant heureuse, le « sous-préfet » devrait donc honorer la promesse qu'il a faite aux organisateurs de cette manifestation, Sylvain de la Butte Paillade en tête. Celle de transmettre « en hauts lieux » la motion signée par les représentants des différents groupes Ultras présents, ce samedi, à Montpellier.
Motion déposée suite à la manifestation du 13 Octobre 2012, rassemblant plusieurs associations de supporters françaises
Au vu du tragique événement survenu le 21 Septembre avant la rencontre MHSC/ASSE, lors duquel un jeune supporter montpelliérain a perdu un œil, nous avons décidé d’organiser une manifestation d’envergure nationale rassemblant plusieurs groupes de supporters français, le Samedi 13 Octobre à Montpellier.
Cet incident dramatique fut un élément déclencheur, mais les revendications sont plus larges. Les supporters sont depuis trop longtemps méprisés et la répression dont nous sommes victimes est démesurée. Dans toutes les villes de France, les supporters rencontrent les mêmes problèmes. Les interdictions de stade abusives pleuvent, notre liberté d’expression et très souvent bafouée, nos droits trop souvent oubliés. Nous ne supportons plus d’être traités comme des citoyens de seconde zone, comme les parias du football, alors que sans nous les stades de France seraient à l’agonie.
Voici nos revendications principales :
1. Nous souhaitons l'abrogation de la loi sur les Interdictions de Stade Administratives (IAS).
Ces interdictions, privant l’individu visé de sa liberté d’aller et venir, sont notifiées directement par le Préfet et peuvent atteindre douze mois, voire vingt-quatre en cas de réitération de faits. Où est le respect des libertés publiques quand on peut interdire de stade quelqu'un jusqu'à 24 mois sans aucune intervention de la justice ? Cet article fait parti des articles intégrés par le Parti socialiste parmi les quinze justifiant la saisine du Conseil constitutionnel, menée avec le Parti communiste le 15 février 2011.
Comment l'Etat Français a t-il pu créer un tel système répressif, ne respectant pas un des piliers judiciaire de notre République qu'est la présomption d'innocence ?
La liberté d’aller et venir, considérée comme une des libertés fondamentales aux yeux de la constitution française, est régulièrement entravée par l’administration, sans jugement, ce qui remet en cause le principe de séparation des pouvoirs exécutifs et judiciaires.
2. Nous revendiquons le droit à la liberté d'expression.
Tant pour les textes que pour les images, comme le recommande le Livre Vert du supporteurisme du Ministère des Sports (Octobre 2010) ce cadre « doit reconnaître le droit à l'expression et à la critique de la part des supporters. Par exemple, ils doivent pouvoir demander la démission d'un entraîneur ou d'un dirigeant ». Tous les messages ne contenant pas d’insultes ou de propos racistes doivent pouvoir entrer dans les stades, or cela n’est pas le cas aujourd'hui.
3. Nous demandons une suppression du « couvre-feu anti-supporters ».
Instauré par la Loppsi II, il constitue une atteinte grave aux libertés des citoyens. Cet article qui institue une présumée culpabilité collective pour les supporters fait également parti des 15 articles intégrés par le Parti socialiste dans la saisine du 15/02/11. « Le dispositif porte en lui un risque trop important pour les libertés individuelles », avait indiqué Jean-Jacques Urvoas, chargé des questions de sécurité au PS.
Il en va de même pour les interdictions de déplacement. Nous comprenons que certains matchs soient classés à "hauts risques" mais est-ce une raison valable pour interdire à des supporters de se déplacer librement ?
4. Nous demandons la fin des abus policiers et de l’impunité policière.
Nous sommes certainement le groupe social qui subit, en proportion, le plus d’abus policiers.
Nous ne comptons plus les interpellations injustifiées, les gardes à vues « pour le plaisir », les matraquages abusifs, les humiliations. Nous sommes régulièrement victimes de violences policières gratuites et restant impunies. D’autres groupes sociaux auraient bénéficié d’un soutien national, aussi bien politique que médiatique pour les mêmes faits. Mais qui s’émeut du sort des supporters ? Hélas personne.
Nous espérons vivement qu'une enquête de l'IGPN sera réalisée pour faire toute la lumière sur le tir de Flash-Ball décoché par un agent de la B.A.C, dont a été victime le supporter montpelliérain. Pour améliorer les relations entre supporters et policiers, la justice doit être impartiale.
En conclusion, d’une manière générale nous nous insurgeons contre l'acharnement tant politique, médiatique que judiciaire exercé contre les supporters ultras. Nous souhaiterions la fin de la diabolisation de l'image des supporters et demandons plus de respect. Nous rappelons que sans notre présence dans les enceintes sportives de l'hexagone, le football n’offrirait pas le même "spectacle". Pour preuve, à chaque action de « grève » entreprise par des groupes de supporters, les stades ont sonné creux et les rencontres n’ont jamais été aussi tristes. Nous ne pouvons pas à la fois servir les desseins financiers des clubs et instances du football puis être décriés dès que nous dérangeons ces mêmes instances.
Les peines prises à l’encontre de supporters sont souvent totalement disproportionnées par rapport aux faits qui leurs sont reprochés. Un même délit, en fonction qu'il soit effectué en marge ou non d’une rencontre sportive ne donne pas du tout lieu aux mêmes sanctions. Nous sommes choqués par la disproportion de la répression dont nous sommes victimes, des délits mineurs donnent lieu à de fortes sanctions, seulement parce qu'ils sont effectués en marge de rencontres sportives.
Par cette marche collective, où étaient présents les supporters de différentes villes françaises, nous souhaitons signifier aux autorités et instances du football que désormais les ultras de France se battront pour leur libertés et pour être considérés comme n'importes quels autres citoyens français.
En conclusion, nous ne souhaitons pas de traitement de faveur, nous demandons seulement plus de justice afin d'être traités comme tout citoyen français. Nous demandons que nos droits et libertés soient respectés.
Associations ou groupements signataires de la motion : Butte Paillade et Armata Ultras (Montpellier), Red Tigers (Lens), Brigade 26 (Valence), Indians Toulouse, Red Kaos (Grenoble), MNK (Caen), Magic Fans et Green Angels (Saint-Etienne), Ultramarines (Bordeaux), Brigade Loire (Nantes), Armada Rumpetata Nissarda (Nice), Urban Devils et Kop Banlieue (Créteil), Liberté Pour les Abonnés (Paris), Saturday FC (Nancy), Virage Sud Lyon, Joyriders Sochaux, Lingon's boys Dijon, Rouen Fans, Brigada 74 (Evian), Ultras Auxerre, Merlus Ultras (Lorient), Ultras Clermont (Clermont-Ferrand).
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