Casti, 3 ans après le tir de Flash-Ball : "J’en ai marre !"
Par nicolas éthèvePublié le
Triste anniversaire pour Casti, ce jeune montpelliérain victime innocente d’un tir de flash-ball qui l’a éborgné le 21 septembre 2012, en marge du match MHSC-ASSE, aux abords de la Mosson . Trois ans après, Médiaterranée lui a demandé où il en était et on peut s’en douter, il en a marre…
Quand on lui demande où il en est, la réponse de Casti, dont vous pouvez retrouver tout le dossier ici, tombe comme un couperet : « j’en ai marre ». Toujours combattif, il étaye vite son propos. D’abord en le contextualisant : « au jour d’aujourd’hui, on attend toujours que le nouveau juge, enfin en poste depuis quelques semaines, nous convoque pour acter la décision que la cour d'appel lui a imposée il y a près de 6 mois, à savoir celle d’une confrontation devant la vidéo ».
Devant la vidéo et face à l’agent de la BAC qui a décoché le tir de flash-ball, un tir de flash-ball reconnu comme tel par le rapport d’expertise, après bien des péripéties, la version initiale de la police pesant tout simplement de tout son poids sur une bombe agricole qui aurait été inconsciemment lancée par des supporters…
Flash-back
Seule bonne nouvelle à noter pour Casti, ce 21 septembre 2015 : « la CIVI (Commission d'indemnisation des victimes d'infraction) m'a versé une provision de 10% de la somme minimale que je toucherai à la fin du procès, en cas de perte de celui-ci ».
Bref, rien de très rose : « Je n’en peux plus de me faire prendre pour un con, d'être méprisé par cette justice en carton », lâche Casti, avant d’expliquer tout ce mal qui le ronge chaque jour un peu plus depuis trois ans, malgré toute la positivité qu’il s’évertue à déployer en son for intérieur et vers autrui, y compris jusqu’à l’auteur du tir de flash-ball, depuis ce triste accident de la vie : « la grande histoire Karabatic, c'était à la même période et c'est déjà fini, je trouve tout cela amoral, ma vie est en stand-by depuis 3 ans, la justice n’en a rien à foutre, je ne représente "rien" pour eux ! »
Sans cesse écartelé entre la « colère » naturelle nourrie face aux évènements en cours depuis trois ans et l’envie pressante que cette affaire soit close « pour pouvoir enfin se consacrer à autre chose », Casti en a marre et on ne peut que le comprendre, « l’affaire est en cours » !
Toujours supporter ultra de Montpellier, Casti a aujourd’hui 24 ans. Et il attend toujours la fin judiciaire de son affaire de tir de flash-ball avec cette maxime en tete : « la beauté de la vie dépend de ton regard ».