PS 34 : Hussein Bourgi ou Laurent Pradeille, il n'en restera qu'un !

Le dernier acte de l'élection des instance fédérales du PS en Languedoc-Roussillon se joue ce jeudi dans l'Hérault ! Entre Laurent Pradeille et Hussein Bourgi. De nombreux observateurs donnent ce dernier gagnant. Sur le papier oui, mais dans la réalité ?

Alors que les quatre autres départements de la région ont tous élu leur premier secrétaire en choisissant Dominique Leynaud (Lozère), Jacques Cresta (P-O), Eric Andrieu (Aude) et Stéphane Tortajada (Gard) dès le 1er tour du 15 novembre, tout est encore à faire dans l'Hérault où pas moins de quatre candidats s'opposaient au premier round.

Un second tour pas si limpide que ça...

Après de longues heures de discussion autour de la question de la signature ou non, du procès-verbal, un PV contesté pour de nombreux faits d'irrégularités relevés de toutes parts, ces quatre concurrents en lice se sont finalement entendus sur ce résultat final : 1210 voix pour Hussein Bourgi, soutenu par Jean-Pierre Moure et André Vezinhet ; 1100 pour Laurent Pradeille, soutenu par Hélène Mandroux et Christian Bourquin ; 459 pour Olivieu Dedieu et 130 pour Abdi el Kandoussi.

Sur le papier, le résultat du second tour ne fait aucun pli, comme l'a partout martelé la presse locale, les deux candidats éliminés au premier tour ayant appelé à voter pour Hussein Bourgi au nom d'une « rénovation » synonyme de « Tout Sauf Laurent Pradeille » auquel est reprochée sa proximité avec Robert Navarro, l'ancien secrétaire de la fédération socialiste de l'Hérault en difficulté avec la justice. Reste cependant à savoir quelle sera la capacité de mobilisation des uns et des autres pour ce second tour ; si les 200 enveloppes refusées aux vote pour non-inscription sur les listes électorales seront ou pas intégrées aux listes électorales de ce second tour, comme le demande Laurent Pradeille ; et si la boulette commise aujourd'hui sur Facebook par Hussein Bourgi n'aura pas de graves répercussions sur sa candidature...

Le candidat au poste de premier secrétaire de la fédération socialiste de l'Hérault s'est en effet fendu aujourd'hui d'une phrase de statut très acerbe contre François Hollande, suite à son mot sur le « respect de la liberté de conscience » des maires dans leur acceptation, ou non, à célébrer les mariages de citoyens homosexuels. Une charge virtuelle peu opportune à quelques heures d'un second tour, qui agite toujours la Toile, même si son auteur l'a très vite supprimée de son mur, conscient des dégâts que cela pouvait occasionner sur sa campagne.

Voici la phrase dont se gloussent depuis ses opposants sur le réseau social : « Clause de conscience pour les maires opposés au mariage pour tous : François Hollande et le peuple de gauche, le divorce c'est maintenant ? »

« Le divorce, c'est maintenant ? »

« Je ne partage pas cette charge publique de Hussein Bourgi contre notre président Hollande. La Charte Ethique de la fédération que propose Laurent Pradeille a justement pour objet d'éviter que les socialistes règlent leurs comptes de cette façon. Notre travail est de soutenir l'action du gouvernement et de rassembler le « peuple de gauche plutôt que de le diviser », a commenté également sur Facebook Simon de Charentenay, l'un des soutiens de Laurent Pradeille, en associant cet écrit d'une capture d'écran de la phrase de statut de Hussein Bourgi (voir notre photo).

Sans préjuger de l'impact que risque d'avoir cette sortie virtuelle contre le Président François Hollande qui fut longtemps secrétaire national du PS, il ne serait pas étonnant, au vu de tous les facteurs évoqués, que le scrutin de ce jeudi se joue dans un mouchoir de poche, à la faveur de l'un ou de l'autre.

A cet égard et à bien d'autres, François Rebsamen, sénateur et président du groupe socialiste au Sénat, qui soutient depuis le début la candidature de Laurent Pradeille a tenu à brandir cet avertissement dans un communiqué de presse daté de mercredi : « Je porte une attention toute particulière au déroulement des élections du premier secrétaire fédéral de l’Hérault, et au deuxième tour qui se tient ce jeudi. La fédération de l’Hérault est une grande fédération  qui aura apporté à l’histoire collective du parti socialiste de belles victoires, en particulier celle de 2004 avec la victoire de Georges Frêche aux élections régionales mettant ainsi un terme à l’accord de gestion entre l’UMP et le FN. Ces victoires ont toujours été le fruit d’un travail constant des militants et de leur fédération, et tout particulièrement depuis 1990 sous la direction de Robert Navarro, auquel j’adresse mon soutien amical. Ce jeudi, il appartient aux adhérents d’élire leur nouveau premier secrétaire, dans une actualité politique où l’UMP vient de démontrer son incapacité à assumer le débat interne et la gestion d’un vote de manière équitable. Notre responsabilité collective est importante de pouvoir démontrer que nous respectons le droit de chaque militant de pouvoir voter de manière respectueuse de nos règles, dans le respect des droits de nos militants. Je le souhaite et j’y veillerai. »

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