Montpellier 2014 : le ticket Moure-Mandroux à la Une de Jeudi Tout !
Par nicolas éthèvePublié le
L'hebdo montpelliérain Jeudi Tout publie cette semaine un dossier de cinq pages croustillantes sur les raisons pour lesquelles un ticket gagnant a toutes les chances de s'imposer, en 2014, entre Jean-Pierre Moure, le président de Montpellier Agglomération, et Hélène Mandroux, le maire de Montpellier. Savoureux ! Très joli dossier de Jeudi Tout, cette semaine, sur les raisons pour lesquelles un ticket gagnant composé par Hélène Mandroux (maire de Montpellier) et Jean-Pierre Moure (président de Montpellier Agglomération), risque bien de se former dans la perspective des municipales de 2014, dans la capitale du Languedoc-Roussillon ! « Moure-Mandroux, vers un mariage de raison ? », titre la Une de l'hebdo (disponible en kiosque jusqu'à mercredi soir), avant de planter, au fil de cinq pages croustillantes, ce décor d'un mundillo politique local en pleine réflexion sur son avenir proche.
Un tandem de « sécurité » ?
Alors que les relations entre le maire de Montpellier et le président de l'Agglo n'étaient pas au beau fixe depuis la disparition de Georges Frêche, chacun visant une OPA sur le siège de l'autre, l'idée d'une coopération entre ces deux poids lourds de la politique locale fait en effet chaque jour un plus son chemin. Et il s'avère que même Marc Dufour (élu du MoDem à la Ville et à l'Agglo de Montpellier) y travaille, convaincu que ce scénario « permettrait d'assurer l'après-Frêche sans le feu et le sang ». Une analyse que partage également Emmanuel Négrier, dans des termes évidemment plus scientifiques, pour ce politologue du CNRS : « Constituer un tandem serait jouer la sécurité, car l'année 2014 sera sans doute marquée par une logique de vote antigouvernementale ». Car, un peu plus de deux ans après le décès de l'« Imperator » Georges Frêche et la guerre de succession qui s'était alors ouverte sans jamais devoir être refermée par la quadrature d'un cercle du pouvoir en Languedoc-Roussillon éclaté aux mains de 4 personnalités socialistes peu habituées à ce genre de situation (le Département de l'Hérault et la Région sont respectivement dirigés par André Vézinhet et Christian Bourquin), le spectre de la division rôde. Et avec lui, toutes les chances de voir la huitième ville de France remportée par la droite, après plus de 35 ans de gouvernance dans le sérail de la gauche...
Saurel, pas contre...
Cette probabilité est d'autant plus grande que les velléités de candidature pullulent dans les rangs socialistes, chose que détaillent amplement Jeudi tout, en soulignant par ailleurs qu'un ticket à trois est aussi envisageable, notamment avec le socialiste Philippe Saurel, candidat d'ores et déjà déclaré à la mairie de Montpellier, qui déclare ceci : « Je ne suis pas farouchement opposé à un ticket, à condition que les choses se déroulent dans la transparence et surtout que les compétences de la Ville et de l'Agglo soient rééquilibrées, notamment en ce qui intéresse la vie quotidienne des Montpelliérains ». Dans cet article de l'hebdo montpelliérain, la participation de Philippe Saurel n'est envisageable que dans le contexte d'un ticket à trois qui induirait la démission d'Hélène Mandroux en cours de mandat, au profit de son Premier adjoint qui pourrait être, en l’occurrence, Philippe Saurel, même si la possibilité Patrick Vignal est également évoquée. Médiaterranée Languedoc-Roussillon apporte sa pierre à cet édifice amusant de prospective politique en posant cette possibilité, soufflée par un fin observateur de la vie politique locale : « un ticket à trois dans toute la durée du mandat avec Hélène Mandroux, à la mairie, Jean-Pierre Moure à l'Agglo et Philippe Saurel à la présidence du Département, est aussi tout à fait envisageable ».
Un triptyque Ville, Agglo, Département ?
L'idée n'est pas dénuée de sens, alors que l'Agglorieuse a révélé, également dans son hebdo papier de cette semaine, que la patron du Conseil Général de l'Hérault lorgnerait, du haut de ses 73 ans, sur un mandat de sénateur (actuellement occupé par Robert Navarro) qui lui offrirait un beau bâton de Maréchal, dans la plus pure tradition des carrières politiques romaines... Toujours est-il, comme le rappelle Jeudi Tout, que la question du mode de désignation du candidat socialiste n'est pas tranchée. Et que l'avenir politique local reste aussi suspendu à la position à venir (quasiment inaudible aujourd'hui) des autres forces de gauche de poids que sont EELV (le parti écologiste enregistre régulièrement 20% des voix aux élections locales sur la capitale du Languedoc-Roussillon) et le Front de Gauche, alors que les communistes font historiquement partie de la majorité au conseil municipal... Il en font partie avec la conviction acquise hier, et sans doute encore plus aujourd'hui, comme pour les socialistes, que l'unité n'est pas un vain mot, pour pouvoir ensuite mettre en œuvre un projet. Reste à savoir comment, quand et pourquoi !
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