Lors de la Conférence des ambassadeurs, le président français François Hollande a affirmé que le massacre chimique en Syrie ne pouvait « rester sans réponse. » (D R)

Syrie : Pour Hollande, « la France est prête à punir »

Le président français François Hollande a affirmé cet après-midi, lors de la XXIe édition de la Conférence des ambassadeurs, que "la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents" en Syrie où "une guerre civile menace aujourd'hui la paix du monde".

Le chef d'Etat français a indiqué également que "le massacre chimique en Syrie ne peut rester sans réponse". Il a ajouté avoir décidé d'accroître le soutien militaire à la Coalition Nationale Syrienne (CNS, opposition syrienne) et a annoncé la prochaine réunion d'un Conseil de défense français pour réagir sur la situation en Syrie.

"La France reconnaît la responsabilité de protéger les populations civiles", a-t-il encore affirmé. Une décision sur une action militaire en Syrie sera prise "dans les prochains jours", a-t-il finalement précisé, lors d'un discours général sur la politique étrangère, prononcé devant des ambassadeurs français.

"Il y a des moments où cette responsabilité est lourde: engager ou ne pas engager la France, agir ou ne pas agir, décider ou ne pas décider, intervenir ou laisser faire, une fois encore cette question revient ou va revenir dans les prochains jours. La France a décidé d'exercer partout sa responsabilité, pour elle-même et pour le reste du monde", a souligné le président de la République.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a quant à lui défié mardi les puissances occidentales de fournir des preuves de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne.

Il a déclaré lors d'une conférence de presse à Damas qu'il était dans l'intérêt de son gouvernement de faire la lumière sur l'attaque chimique qui se serait produite en banlieue de Damas. Il a également rappelé que « la Syrie se défendra en employant tous les moyens à sa disposition » en cas d'attaque occidentale contre le pays.