Montpellier 2014 : les imprécisions de Midi Libre sur les primaires du PS

Étonnant article de Midi Libre, le grand quotidien régional du Languedoc-Roussillon, qui passe à tabac une dépêche de l'AFP (et Hélène Mandroux, le maire de Montpellier) sur la non-tenue de primaires citoyennes. Tout en annonçant, comme si c'était une nouvelle information, qu'il y aura un vote interne des militants socialistes. Décryptage...

Comme annoncé par Médiaterranée Languedoc-Roussillon le 13 mars dernier, les primaires citoyennes n'auront pas lieu à Montpellier, la capitale du Languedoc-Roussillon ! C'est Alain Fontanel, le secrétaire national du PS aux fédérations missionné dans les Bouches-du-Rhône, qui l'a annoncé mardi, dans ces termes relayés par l'AFP :

« Aujourd'hui, on a trois villes où le principe (de primaires) est arrêté et où on est déjà déjà à la phase de préparation et d'organisation : c'est Marseille, Aix et Le Havre »

L'Agence France Presse poursuit ainsi son travail d'information en reprenant des propos d'Alain Fontanel :

« Il s'agit là d'une ''première liste'', mais il y a aussi quatre autres villes sur lesquelles ''on est en train de travailler avec les responsables locaux'' et qui feront l'objet d'une décision ultérieure. (…) Ces villes sont Clermont-Ferrand ''dans le cadre d'une succession'', Bordeaux, ''où l'hypothèse d'une primaire si elle était ouverte à l'ensemble des partenaires de gauche pourrait être envisagée'', Montauban et enfin Montpellier qui ''reste toujours sur la table, en fonction de ce que fera ou pas le maire sortant'' (s'il décide de se représenter ou pas). »

A la lecture de cette dépêche AFP, Hélène Mandroux a diffusé hier un communiqué de presse, pour rappeler qu'elle est bel et bien candidate à sa propre succession, ce qu'elle avait annoncé depuis longtemps déjà et qu'elle a encore redit le 13 mars dernier sur le plateau de TV Sud :

« Je prends note de la déclaration d'Alain Fontanel, secrétaire national du PS aux fédérations, qui fait dépendre l'organisation de primaires à Montpellier de ma décision de Maire sortant. Je réaffirme donc ma candidature aux élections municipales de Montpellier pour conduire une liste d'union des forces de progrès. »

Dans le brouillard de Midi Libre

Dans la foulée, France 3 Languedoc-Roussillon rend compte de cette information politique du jour, sous ce titre purement informatif : « Hélène Mandroux : ''oui, je suis candidate'' ». Le lendemain, dans les colonnes de Midi Libre, c'est une toute autre histoire !

« Pendant quelques instants, sur la base d'une déclaration imprécise, le maire sortant a pensé qu'il n'aurait pas besoin d'un vote préalable », attaque le grand quotidien régional sous ce titre tout aussi inquisitoire : « Investiture aux municipales à Montpellier : Mandroux devra passer devant les militants ».

Problème, c'est surtout Midi Libre qui fait preuve d'imprécision, voire de manipulation de l'information, en dressant le bûcher d'une AFP qui, selon une citation d'Alain Fontanel rapportée par le grand quotidien régional, aurait mal retranscrit ses « propos ». Car, comme l'avait récemment souligné Hussein Bourgi, le premier secrétaire fédéral du PS dans l'Hérault, sur Médiaterranée Languedoc-Roussillon - sauf que ce n'est désormais plus au conditionnel -, « selon toute vraisemblance le ''candidat socialiste de la ville de Montpellier sera désigné les 10 et 17 octobre prochain  (…) par le vote des militants socialistes, comme c'est le cas depuis le début des années 90''' ».

« Patatras », comme sait si bien le dire Midi Libre ! Primaires citoyennes, primaires internes... La confusion a été malheureusement bien vite opérée et distillée dans l'esprit des lecteurs du quotidien, au mépris de l'information, puisqu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil ! Aujourd'hui, plus que jamais, reste à a savoir, comme l'avait annoncé Médiaterranée Languedoc-Roussillon le 13 mars dernier, « dans quel sens, et comment, les suffrages des militants socialistes se porteront », alors qu'en plus d'Hélène Mandroux, trois candidatures socialistes à la mairie de Montpellier en 2014 ont d'ores et déjà été exprimées par les poids lourds de la politique locale que sont Philippe Saurel, Jean-Pierre Moure, et André Vézinhet. Et surtout, quelle sera la suite : y aura-t-il des candidatures dites "dissidentes" au sein du PS 34 en mars 2014 ? Ce sera à suivre, sur Médiaterranée Languedoc-Roussillon !

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