Nîmes : Sarkozy traite Hollande de « Tartuffe » et chasse sur les terres de l'extrême droite
Par nicolas éthèvePublié le
Déjà venu à Montpellier pour y tenir son meeting, Nicolas Sarkozy (UMP) était de retour jeudi dans la capitale régionale. Mais cette fois-ci à l'invitation du congrès national de la FNSEA, comme François Hollande (PS), François Bayrou (Modem) et quatre autres candidats à l'élection présidentielle. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy a tenu un meeting à Nîmes, capitale départementale du Gard, en Languedoc-Roussillon.
Après une longue introduction mettant en exergue les « crises [financières et économiques, Ndlr] sans précédent » qui ont marqué son quinquennat Nicolas Sarkozy, le candidat sortant à l'élection présidentielle s'est évertué à se présenter comme l'homme de la situation, dans ces turbulences, en opposition à sa précédente opposante socialiste Ségolène Royale, taxée de « bonhomie » et accusée de « mensonge ».
« Qui a menti ? »
« Aujourd'hui avec le recul, vous êtes en droit de dire : '' qui a tenu dans la crise, qui a menti ? qui a défendu la France et qui a menti ? '', a lancé Nicolas Sarkozy avant d'attaquer son concurrent PS d'aujourd'hui, François Hollande, par cette même accusation de mensonge : « Monsieur Hollande qui parle tellement des retraites qu'on n'arrive pas à comprendre ce qu'il veut faire, a dit solennellement aux Français qu'il reviendrait à la retraite à 60 ans : mensonge, mensonge et encore mensonge ».
Pour le reste, Nicolas Sarkozy, assure qu'il a « essayé de donner tout à [son] pays », et ne veut pas recevoir de leçons de ceux qui auraient « démoli la compétitivité de l'économie française » avec les 35h. Et entend toujours parler « sécurité », « immigration », « nouvelle Europe » et « autorité », autant de thèmes qui passionnent les électeurs, selon lui. Des électeurs qu'il promet de solliciter par le biais de « référendums » sur quelques grands sujets de son choix s'il se trouve élu le 6 mai, au second tour de l'élection présidentielle. Ce qu'il souhaite ardemment, visiblement, plus que jamais désireux de mener un second mandat...
Quitte à poursuivre sa chasse aux électeurs sur certains grands thèmes de l'extrême droite, comme l'illustre sa promesse de diviser par deux le nombre d'immigrés accueillis sur le territoire national au cours des cinq prochaines années. Même s'il précise refuser, suite à l'horrible affaire Mohamed Merah, tout « amalgame », qui ajouterait « l'injustice à l’ignominie ». Avant d'enchaîner très vite sur une civilisation européenne qui serait en danger de démolition... « Tartuffe », vous avez dit « Tartuffe » ?
Voir la vidéo intégrale du meeting de Nicolas Sarkozy à Nîmes :