Le chef du Hezbollah pointe le risque d'une « guerre totale » et dénonce la responsabilité de l’Amérique

Très attendu, le premier discours de Hassan Nasrallah, prononcé dans l’après-midi de vendredi, met en garde Israël, sans annoncer une entrée en guerre immédiate de son mouvement dans la confrontation meurtrière entre Israël et le Hamas.

Les combats à la frontière israélo-libanaise « ne seraient pas limités » à l’échelle observée jusqu’à présent et les opérations du Hezbollah vont s’intensifier « de jour en jour », a tout de même annoncé le chef du Hezbollah.

La perspective d’une « guerre totale est réaliste », a-t-il dit en soulignant que « toutes les options » étaient sur la table concernant le front libanais avec Israël. 

« L’Amérique empêche le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression »

« Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence », a martelé Hassan Nasrallah.

Selon le secrétaire général du Hezbollah libanais les Etats-Unis sont « entièrement responsables » de la guerre à Gaza. « Israël n’est qu’un instrument », a-t-il dit. « L’Amérique empêche le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression », selon lui.

« Votre flotte en Méditerranée ne nous fait pas peur (…). Nous sommes prêts [à faire] face à votre flotte, avec laquelle vous nous menacez », a dit M. Nasrallah. 

Il a ajouté, à l’adresse de Washington, que « celui qui veut empêcher une guerre régionale doit arrêter rapidement l’agression à Gaza ».