La France s’engage en faveur d’une conférence des donateurs pour les palestiniens

Alain Juppé, ministre Français des Affaires étrangères tente toujours de faire entendre la voix de son pays pour l’amorce d’un règlement du conflit Israélo-palestinien.

La France serait ainsi disposée à organiser une conférence des donateurs pour les Palestiniens "dans la première quinzaine de septembre", laquelle pourrait se transformer en conférence de paix avec Israël, a déclaré mardi 5 juillet le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Alain Juppé a estimé que la prochaine échéance importante était la réunion du Quartet pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne) prévue le 11 juillet à Washington et dont la France espère qu'elle lancera un appel à la reprise des négociations israélo-palestiniennes.

«Si cet appel est lancé, nous passons à une deuxième phase. Est-ce que les parties acceptent de se remettre autour de la table – il y a encore un doute, mais ce n'est pas impossible –, et quid de la conférence internationale ?, a-t-il dit (...) Il apparaît aujourd'hui qu'une conférence des donateurs dans la première quinzaine de septembre serait en toute hypothèse utile, car l'Autorité palestinienne a besoin de fonds.»

"Est-ce que cette conférence pourrait être la conférence de paix et de négociations que nous avons envisagée ? Il est trop tôt pour le dire, a-t-il encore indiqué. Vous voyez que notre initiative n'est pas abandonnée et qu'elle a quelques chances de prospérer."

Le ministre français a estimé qu'il y avait «une bonne chance pour que le Quartet lance un appel aux parties à renégocier sur ces bases-là : renonciation au terrorisme et à la violence, acceptation des accords paix antérieurs, abandon de toute autre réclamation une fois que l'accord est conclu et surtout l'objectif de deux Etats-nations pour deux peuples".

"Les paramètres de la négociation, c'est la frontière de 1967 avec des échanges mutuellement agréés et la question des garanties et de sécurité et, dans un second temps, dans le cadre d'un accord global, la question des réfugiés et de Jérusalem», a-t-il expliqué.

Selon le bureau de coordination de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), fin mai, seuls 24 % des besoins des territoires palestiniens pour 2011 (estimés à 585,6 millions de dollars, soit 403 millions d'euros), étaient financés. Le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a ainsi annoncé, dimanche 3 juillet, que pour cette raison les fonctionnaires palestiniens ne recevront qu'un demi-salaire en juillet.