La guerre en Libye, ce n’est pas pour des prunes !

Blanc comme neige le régime de Mouammar Kadhafi et surtout victime d’une agression de l’OTAN pour la réalisation d’un plan néo-colonial Franco-Britannique ! L’ouest et le sud pour la France, l’est pour la Grande-Bretagne, et une base militaire pour celle-ci à Tobrouk… Telle est la lecture de Seif El Islam, fils de Mouammar Kadhafi qui semble décidément bien difficile à déloger et dont le départ ne serait finalement plus à l’ordre du jour.

Interviewé par le quotidien algérien arabophone El-Khabar, Seif El-Islam nie aussi sans surprise les bombardements de populations civiles sans défense, les exactions et autres crimes commis sur les opposants. Il laisse entendre que Tripoli serait favorable à des élections supervisées par des organisations internationales, à un gouvernement d’unité nationale, et à une nouvelle constitution.

Seif El-Islam n’est évidement pas plus crédible que son père qui avait programmé une offensive meurtrière sur Benghazi pour étouffer dans l’œuf l’insurrection. S’agissant des tractations en cours pour trouver une sortie politique à la crise, il lève toutefois le voile sur le rôle de la France.

C’est en fait Paris qui négocie directement avec l’entourage de Kadhafi. Le Conseil National Libyen (CNL) aurait ainsi sa feuille de route entièrement dictée par la France, qui comprend avant tout chose la garantie des intérêts économiques et commerciaux de celle-ci sur le territoire libyen.

Face au risque d’enlisement malgré l’avancée notable des rebelles sur Tripoli, l’heure est semble-t-il venue de solder les comptes avec Benghazi… La neutralisation de Kadhafi, qui résiste tout de même de façon inattendue, vaut bien quelques contrats sur le long terme. L’expédition guerrière de Nicolas Sarkozy c’était pas pour des prunes !