Cinq soldats français sont tués en Afghanistan, 24h après la visite de Sarkozy

Au lendemain de la visite éclair de Nicolas Sarkozy en Afghanistan, cinq soldats français ont trouvé la mort dans la province de Kapisa. Les militaires ont été victimes d'un attentat suicide dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul. Un civil afghan a été tué. Quatre autres soldats français et trois civils sont grièvement blessés.

Les militaires, qui protégeaient une assemblée de notables à Joybar, à 35 kilomètres au nord-est de Kaboul, ont été surpris par une attaque suicide. Ces morts portent à 69 le nombre de soldats français tués en Afghanistan depuis 2001.

«Un terroriste a déclenché sa bombe à proximité des soldats», a précisé l'Élysée dans un communiqué. Un civil afghan a également été tué dans cet attentat. Quatre autres militaires français et trois civils sont eux grièvement blessés. Un responsable de la police locale a indiqué qu'il s'agissait d'un attentat suicide, selon l'AFP.

Les insurgés talibans auraient revendiqué l'attentat dans un SMS envoyé à l'Agence France-Presse

L'Assemblée nationale a rendu hommage aux militaires en observant une minute de silence au début des questions au gouvernement. Le premier ministre, François Fillon, a assuré que les soldats français défendaient en Afghanistan une «cause juste».

Le président de la République a de son côté fait état de «sa grande tristesse» et dénoncé un lâche assassinat. Il «présente aux familles et à leurs proches ses plus sincères condoléances et s'associe à leur douleur. Il souhaite aux blessés un prompt rétablissement.» Il exprime enfin «la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au sein de la Force Internationale d'Assistance à la Sécurité pour rétablir paix et stabilité dans ce pays et contribuer à son développement.»

Pour Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, cette nouvelle tragédie «montre l'urgence d'un plan précis et concerté de retrait de nos troupes d'Afghanistan». «En l'absence de règlement politique, la présence militaire de la coalition expose gravement nos soldats sans perspective de solution, écrit-elle dans un communqiué. Il est temps de mettre fin à cette impasse»