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L’économie japonaise, troisième du monde, au point mort

Confrontés à une terrible catastrophe naturelle qui a fait des dizaines de milliers de morts et de disparus, les Japonais subissent à présent le contrecoup du séisme au plan économique. Les dégâts matériels sont considérables, l’activité d'un grand nombre d'entreprises est suspendue et les marchés fortement perturbés.

La côte pacifique de la région du Tohoku (Nord-Est), qui représente 8 % du produit intérieur

brut (PIB), a été ravagée par la terrible secousse de 8,9 sur l'échelle de Richter survenue vendredi 11 mars. La région du Kanto, plus au sud, qui comprend la mégapole de Tokyo et représente 40 % du PIB, a été également touchée. Une raffinerie de pétrole de la compagnie Cosmo Oil y a partiellement brûlé.

Pour soutenir l'économie et stabiliser les marchés, la Banque du Japon a versé, lundi 14 mars, 15 000 milliards de yens (131,6 milliards d'euros) à treize banques des régions sinistrées.

Le coût du séisme pour les assurances pourrait atteindre 34,6 milliards de dollars (25 milliards d'euros), selon une estimation initiale publiée dimanche par AIR Worldwide, spécialiste de l'évaluation du risque.

Les incidents successifs survenus sur la centrale nucléaire de Fukushima (Nord-Est, 40% de la production nationale) ainsi que l’arrêt de onze des cinquante réacteurs nucléaires du Japon provoque une baisse considérable de la production électrique. Les usagers, à commencer par les entreprises, sont appelés à réduire leur consommation au strict minimum. Plusieurs régions sont menacées d’un « black-out ».

Les principaux constructeurs automobiles – Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki – ont suspendu leur production. Fonctionnant en flux tendu, elles ne disposent plus des approvisionnements nécessaires.

Sans surprise, l'action de la compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite des centrales nucléaires arrêtées et endommagées depuis le séisme de vendredi, a perdu 23,57 %.

L’action Toyota a chuté de 10,43 % à 3 220 yens (28,45 euros), celle de Nissan de 10,77 % à 712 yens (6,3 euros), et celle de Honda de 7,70 % à 255 yens (2,25 euros).