Tunisie : le ministère de l'Intérieur dénonce une action concertée "d'extrémistes" pour semer "le désordre"

Le ministère tunisien de l'Intérieur a dénoncé dimanche un mot d'ordre des extrémistes visant à semer le désordre dans le pays, faisant allusion à des actes de destruction et d'incendie dans différentes régions du pays.

Dans un communiqué, le ministère accuse "des groupes d'extrémistes" d'avoir perpétré des actes de destruction et d'incendie "suite à mot d'ordre donné par des forces extrémistes afin de ternir le climat de sécurité et de stabilité qu'a connu le pays ces derniers temps", citant les régions de J'beniana, Kairouan, Sousse, Hammam Ghezaz, Sers, Negra, Cité EL Intilaka (Tunis) et El Agba (La Manouba).

Ces actes, précise le ministère, ont atteint leur paroxysme dans la ville de Menzel Bourguiba (70 km au nord de Tunis) où "un groupe d'extrémistes religieux accompagné de délinquants" a attaqué dans la nuit de samedi à dimanche le poste de police de la ville où il s'est emparé de deux fusils ''Shtayer'' et d'autres équipements.

Les manifestants ont ensuite incendié le poste de police, le centre ''Ennajah'', la recette des finances et le siège de la CNAM ainsi que des voitures et des centres commerciaux.

Les accrochages entre policiers et manifestants ont fait six blessés parmi les policiers, dont quatre sont actuellement en soins intensifs. Les policiers se sont opposés aux manifestants "sans pour autant faire usage d'armes à feu".