Florence Hartman rejugée coupable en appel
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La porte-parole de la procureure Carla del Ponte à la Haye entre 2000 et 2006, Florence Hartman, journaliste et écrivaine française, qui fut aussi envoyée spéciale durant les dernières guerres balkaniques à Belgrade, a été jugée coupable en appel, pour non respect du TPiY et divulgation en 2007 et 2008 d’informations confidentielles sur le procès de l'ex-président serbe, Slobodan Milosevic.
Florence Hartman a d'abord écrit dans son livre intitulé "La Paix et le Châtiment », un chapitre sous-titré "Dossiers cruciaux cachés sur le génocide", édité un an plus tard dans la presse mondiale.
D'abord condamnée à sept ans de prison et une amende de 100 000 €, la journaliste avait fait appel en 2009. Cependant, le nouveau jugement a confirmé sa "culpabilité" en la condamnant à payer une amende de 7000 €.
Malgré les protestations des forces démocratiques de toute la planète, l'ex porte-parole du Tribunal de la Haye se voit ainsi punie pour violations du droit humanitaire malgré le fait que cette instance ait pris en compte que certaines informations ont déjà été connus.
Sa faute majeure est d'avoir affirmé que le rôle des responsables serbes n'a pas été rendu public pendant le jugement de l'ex bourreau des Balkans, Slobodan Milosevic à la suite d'un accord entre le TPIY et la Serbie visant à éviter à cet état balkanique la condamnation pour le génocide devant la Cour Internationale de la justice.
Mais si la CIJ a jugé en février 2007 que le massacre de 8372 musulmans Bosniaques de Srebrenica et les environs était bien un acte de génocide elle retient tout de même que la Serbie ne pouvait avoir aucune responsabilité ni participation, durant les faits accomplis par les forces serbes de Bosnie-Herzégovine.
Djana Mujadzic