Le criminel Hadzic va à la Haye

Goran Hadzic , le dernier criminel des guerres de l'Europe du sud est qui avait eu lieu sur le territoire de l'ex Yougoslavie, a enfin été attrapé par les policiers serbes, prés du village Krushedol, à Fruska gora, un massif montagneux.

Le fugitif, inculpé il y a sept ans par le TPIY, de 14 chefs de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, a d'abord été enfermé dans un monastère !

Le Sarajevien Boris Tadic, Président de la Serbie, a immédiatement  rassemblé toute la presse déclarant  solennellement que  : "Hadzic a été arrêté après trois ans de travail intensif».

Le président Tadic a comparé sa capture avec celle de Ben Laden : "Il faut préparer ses actions pour obtenir des résultats".

Certains ont compris le message autrement car le criminel porte un nom musulman de Bosnie. Mais ses crimes commis en Slavonie orientale, situé à l'est de la Croatie, contre la population non serbe, le montrent cruel et sauvage car il a ordonné le meurtre de milliers de croates et de musulmans de la région et l’expulsion de dizaines de milliers de civils sans arme pour se défendre.

Ancien magasinier , Goran Hadzic qui aura 53 ans en septembre  a été le président de la république auto-proclamée du Confin serbe- dans l'est de la Croatie,  entre septembre 1991 et décembre 1993.

A présent, la Serbie a la route ouverte vers UE et espère avoir le statut du candidat officiel en octobre prochain.
Les réactions en Occident européen ont été nombreuses et très positives pour la Serbie. José Manuel Barroso, président de la Commission européenne ainsi que le président du Conseil européen, Herman van Rompuy suivis par Catherine Ashton, porte parole de la diplomatie européenne, ont immédiatement félicité la Serbie et son chef Tadic.

Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'Otan a glorifié l'arrestation "qui permettra de clore le chapitre le plus douloureux de l'histoire récente de l'Europe".

Curieusement, Hadzic a vécu au vu et au su de tous à Novi Sad, la capitale de Vojvodine, une région serbe dont la population majeure est d'origine hongroise  jusqu'en 2004 date de son inculpation par le Tribunal de la Haye.

Prévenu par les ultranationalistes serbes, il s’est enfui le 13 juillet 2004 et malgré une caméra qui a tout filmé, sa fuite a été un secret bien gardé.

Le grand ami du chef des terribles "Tigres", Zeljko Raznjatovic Arkan, le commandant malfamé des unités paramilitaires serbes, qui ont opéré en Bosnie et en Croatie, en égorgeant des civils innocents, il était souvent en sa compagnie, jusqu'à l'an 2000, quand celui-ci également chef de la mafia belgradoise, a été assassiné.

Djana Mujadzic