Alexis Tsipras démissionne : « le mandat que j’ai reçu a atteint ses limites »

Sa décision était attendue : Alexis Tsipras a remis, jeudi 20 août, sa démission au chef de l’Etat. Des élections législatives anticipées auront lieu le 20 septembre.

Selon les règles politiques grecques, un gouvernement minoritaire doit s’assurer au moins 120 voix au sein de sa coalition. Or ce ne fut pas le cas lors de l’adoption du troisième plan d’aide conditionné à l'application de nouvelles mesures d’austérité.

Seuls 118 députés de Syriza et d’Anel, la formation de droite souverainiste associée à Syriza dans la coalition gouvernementale, ont voté en faveur du plan.

Une trentaine de membres de Syriza, y compris l’ex-ministre des finances Yannis Varoufakis, se sont prononcés contre. Le texte a été validé à la majorité grâce au soutien des trois grands partis d’opposition, Nouvelle Démocratie (conservateur), le Pasok (socialiste) et To Potami (centre gauche).

Alors que son parti, Syriza, se lézarde sous la pression des créanciers, Tsipras va tenter de s’appuyer sur sa popularité pour poursuivre l’application des plans imposés par les créanciers. Il veut aller au plus vite devant les électeurs pour devancer les effets dévastateurs de l’austérité. La partie n’est pas gagnée. Le peuple grec réserve sans doute encore des surprises.