Loiret : les profits du livre d'Eric Zemmour financeront une association d'aide aux migrants
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Plutôt que de censurer le dernier ouvrage d'Eric Zemmour, La France n'a pas dit son dernier mot, la librairie Au Temps des Livres, située à Sully-sur-Loire, a préféré reverser les bénéfices issus de la vente du livre à une association qui vient en aide aux jeunes migrants.
Aurélie Bouhours, gérante de la laibrairie, a longtemps hésité avant de mettre en rayon le livre contreversé du polémiste. Farouchement opposée aux idées d'extrême droite mais aussi à la censure, elle a finalement décidé de vendre l'ouvrage tout en marquant le coup et en prenant à contre-pied les idées défendues par l'auteur.
"Je ne voulais pas du tout le vendre, confesse-t-elle. Mais ma fille me disait que je n’avais pas à empêcher les gens de le lire ou de s’informer. Elle avait raison."
Une simple publication facebook devenue virale
Le succès a été au rendez-vous puisque les huit exemplaires de la librairie ont été vendus. D’autres sont en commande. La cheffe d’entreprise a cependant expliqué être un peu dépassée par son initiative, relayée dans plusieurs articles et sur les réseaux sociaux. Sa démarche lui a valu à la fois des soutiens et des messages de haine.
"Je suis un peu dépassée par l’ampleur de la chose. Nous voulions juste marquer le coup et nous avons fait une simple publication Facebook, sans hashtag ni rien. C’était uniquement pour prévenir notre clientèle", explique Aurélie Bouhours.
"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts." C’est avec cette citation d’Isaac Newton que s’achève la pancarte explicative posée sur la pile du dernier livre d’Éric Zemmour dans la librairie Au Temps des Livres. La boutique de Sully-sur-Loire a décidé de reverser les bénéfices de la vente du livre du polémiste à l’association La Maison d’Adam qui vient en aide aux migrants.
Nous nous sommes dits que nous allions prendre le contre-pied de ce que prône Éric Zemmour,
explique la gérante d’Au Temps des Livres, Aurélie Bouhours.
Mettre l'accent sur le sort des migrants
Mais pas seulement, comme le regrette Aurélie Bouhours : "Aujourd’hui encore, j’ai un monsieur qui a appelé uniquement pour m’insulter !" La libraire ne regrette pas pour autant son action mais ne souhaite plus regarder les commentaires sur les réseaux sociaux, parfois très durs. Elle le promet, son action n’avait pas pour but de faire le buzz ou de pointer du doigts les lecteurs d’Éric Zemmour. Elle préfère retenir les messages positifs, bien plus nombreux. "Il y a des gens qui, sans acheter le livre, font des dons à l’association. Ça me fait vraiment plaisir car il faut mettre l’accent sur des associations qui se démènent et avertir sur le sort des réfugiés."