Explosion meurtrière suivie d'une fusillade en Norvège

L'attaque semblait concertée selon les premières conclusions de la police. Une ou plusieurs bombes de fortes puissances ont explosé à proximité du siège du gouvernement norvégien et une fusillade a éclaté dans les environ d'Oslo, lors d'une rencontre de jeunes du parti Travaillistes, faisant au moins dix-sept morts et de nombreux blessés, vendredi 22 juillet.


L'explosion a eu lieu vers 15 h 30 devant l'immeuble d'un grand journal norvégien et à proximité du siège du gouvernement, à Oslo. Les fenêtres du bâtiment où se trouvent les bureaux du premier ministre, Jens Stoltenberg, ont été soufflées.

Les secours se sont rendus très vite sur place et le quartier a été entièrement bouclé. Le porte-parole de la police a indiqué qu'un véhicule avait été vu circulant à grande vitesse peu avant l'explosion, sans toutefois pouvoir confirmer qu'il s'agissait d'une voiture piégée.

Un suspect de type caucasien et de nationalité norvégienne est détenu par la police. L'homme aurait été aperçu à Oslo peu avant l'explosion. Il se serait introduit dans le camp des jeunes du parti travaillistes, déguisé en policier, en prétendant vouloir s'assurer de la sécurité des participants après l'explosion d'Oslo, selon la chaîne TV2.

Lors d'un point de presse dans la capitale norvégienne, le directeur de la police d'Oslo, Sveinung Sponheim, a parlé de neuf ou dix morts. "Il y a des bonnes raisons de croire qu'il y a un lien entre les événements. Il y a des témoignages qui renforcent cette idée", a-t-il déclaré.

La télévision norvégienne NRK diffuse des images de l'île d'Utoya prises par un hélicoptère. On y voit des corps sur la côte et des personnes qui nagent au large de l'île, rapporte lemonde.fr.

La communauté internationale a condamne les attaques. En Europe, le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a fustigé "en les termes les plus forts ces actes de lâcheté pour lesquels il n'y a aucune justification".

La chancelière allemande, Angela Merkel, a exprimé sa solidarité avec la Norvège dans un communiqué. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama a, quant à lui, présenté ses condoléances et appelé à lutter contre le terrorisme.

En France, Nicolas Sarkozy a condamné un "acte odieux et inacceptable". La candidate écologiste Eva Joly, qui possède la double nationalité française et norvégienne, a adressé à "tous les citoyens de Norvège un message de solidarité après l'explosion de violence terroriste qui a frappé Oslo"