Un double attentat en Norvège fait au moins 87 morts
Par N.TPublié le
C'est l'évènement le plus horrible survenu en Norvège depuis la deuxième guerre mondiale. Le double attentat qui a eu lieu vendredi 23 juillet a fait au moins 87 morts, selon un bilan provisoire. Un suspect a été arrêté qui serait l'auteur de la fusillade et très probablement des explosions dans le centre d'Oslo. L'individu âgé de 32 ans serait un Norvégien militant d'un mouvement d'extrême droite avec "des opinions anti-musulmanes".
Les deux attaques meurtrières ont eu lieu à quelques heures d’intervalle. Vers 15h30 d’abord, une bombe a explosé au cœur de la capitale, à deux pas du bâtiment du gouvernement. Quelques heures plus tard, un homme a tiré sur la foule lors d’un rassemblement des jeunes du parti travailliste, le parti du Premier ministre, près d’Oslo. Les policiers norvégiens évoquent une connexion entre les deux affaires.
L’armée s'est déployée au centre de la capitale norvégienne venndredi soir. Les autorités recommandent de quitter le centre ville d’Oslo.
Le chef du gouvernement, Jens Stoltenberg, est intervenu sur les ondes peu après l'attentat pour montrer qu’il était sain et sauf. Il a qualifié la situation de "très grave". Une réunion de crise du gouvernement était organisée dans la soirée.
La fusillade a eu lieu sur l’île d’Utoeya, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Oslo. L'homme était déguisé en policier, il a tiré sur une foule de 700 personnes réunies pour l’université d’été de la jeunesse du parti travailliste (le parti du Premier ministre). _
"Il y a des bonnes raisons de croire qu’il y a un lien entre les événements. Il y a des témoignages qui renforcent cette idée", a déclaré le commissaire Sveinung Sponheim lors d’une conférence de presse.
Les États-Unis, l’Union européenne, l’Otan et les gouvernements européens ont condamné ces attaques meurtrières.
Le président français Nicolas Sarkozy a condamné "avec la plus grande fermeté cet acte odieux et inacceptable".
Le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, a condamné "ces actes de lâcheté pour lesquels il n’y a aucune justification".
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’est dit "choqué". "Les Nations unies se tiennent aux côtés du peuple de Norvège en ce moment éprouvant", a-t-il dit.
Ces attaques viennent "rappeler à toute la communauté internationale l’enjeu d’empêcher de tels actes de terrorisme et la nécessité de coopérer dans le domaine du renseignement", a déclaré le président américain Barack Obama.