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François Fillon à Alger: "les entreprises, les ressortisants peuvent et doivent rester"

François Fillon est aujourd’hui en Algérie. C’est la première visite d’un chef de gouvernement français depuis 1986. Il y signera deux accords qui ont trait au nucléaire civil et à la coopération militaire. Les quotidiens El Watan (francophone) et El Khabar (arabophone) publient une interview exclusive réalisée conjointement. Synthèse.

Sur le sujet brûlant de l’heure, les risques d’attentats et les menaces d’Al-Quaïda au Maghreb à l’encontre des français qui se trouvent en Algérie, François Fillon a recommandé à ses compatriotes de rester sur place. « Nous ne cédons pas à la menace. Comme je l’ai dit, nous prenons toutes les précautions, mais les entreprises, les ressortissants peuvent et doivent rester en Algérie, et y vivre, aux côtés du peuple algérien. Il n’est pas question de rapatriement »
Le Premier ministre estime d’ailleurs que les entreprises françaises « investissent beaucoup en Algérie : entre 200 et 300 milions d’euros », il considère toutefois qu’il est possible de « faire plus et mieux encore ». Non sans reconnaître « certaines difficultés que rencontrent aussi les entreprises françaises pour venir s’installer en Algérie. L’accès au foncier est complexe, c’est vrai. Il y a certainement des lourdeurs administratives — nous les réduisons nous-mêmes en France ! ».

Selon lui les opérateurs français n’ont rien à craindre de la concurrence des asiatiques, fort présents en Algérie. « Nos entreprises ont l’avantage de bien connaître le marché algérien, où elles sont implantées, pour certaines d’entre elles, depuis très longtemps. Elles savent que leur succès dépend de leur adaptation à ce marché, pour lequel la formation technique, notamment, est un élément déterminant. Je n’ai aucun doute sur la volonté des entreprises françaises à conserver la place qu’elles occupent aujourd’hui », a-t-il expliqué
Au plan sécuritaire, les relations semblent très intenses et bien entretenues « L’Algérie est aujourd’hui le pays avec lequel la police et la gendarmerie françaises ont le plus d’échanges en termes de coopération technique. Cette coopération répond à deux priorités fixées par les autorités algériennes : le développement de la formation, et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé », a précisé François Fillon.
Au sujet de l’Union pour la Méditerranée enfin (UPM) autre thème qui fait l’actualité, le chef du gouvernement a indiqué que « la France attache évidemment beaucoup de prix au rôle de l’Algérie au sein de l’UPM. Il nous semble indispensable qu’un partenaire régional majeur comme l’Algérie puisse participer pleinement au lancement et à la mise en œuvre de ce projet ambitieux. Le président de la République a eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises au président Bouteflika, lors de sa visite de travail en juillet 2007, puis lors de sa visite d’Etat en décembre dernier »

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