Opération anti-corruption en Espagne : le juge Garzon sème la panique au Parti populaire (droite)
L’étau se resserre sur des membres du Parti populaire (PP, droite). Selon le juge Baltasar Garzon, l'opération anti-corruption a mis au jour un système de distribution de "pots-de-vin" organisé par un groupe d'entrepreneurs proches de cette formation politique.
Le juge Garzon a jusqu'à présent mis en examen 37 personnes pour des délits présumés de "blanchiment de capitaux, fraudes, corruptions et trafic d'influence", dont deux élus locaux du PP.
Le juge aurait déclarait l’existence "d’indices sérieux ». Principal acteur du dispositif : le patron d'une entreprise qui organisait des meetings du PP. Il avait mis sur pied un "ensemble de sociétés" dont certaines situées dans des paradis fiscaux pour faciliter des opérations de blanchiment et "donnait des instructions pour offrir des cadeaux à des fonctionnaires", selon le juge.
Le Parti populaire n’a pas manqué de réagir aux déclarations du juge, mettant en cause le parti socialiste (PSOE) au pouvoir, accusé d’exploiter l’affaire avant les élections régionales du 1er mars au Pays Basque et en Galice. Le leader du PP a réclamé la démission du ministre de la Justice, Mariano Fernandez Bermejo.
Il a aussi réclamé le dessaisissement du juge Garzon en raison de sa "constante animosité vis-à-vis du PP" et de ses "étroites relations" avec le parti socialiste.
"L'unique chose qui fonctionne bien dans ce pays, c'est le parquet qui jette des cochonneries à la tête du PP", a-t-il critiqué vendredi, faisant référence à la déconfiture économique du pays, rapporte l’AFP.