Sarkozy en Espagne : Paris et Madrid se serrent les coudes face à des préoccupations communes
Economie, séparatiste basques, trafic de drogue et réseaux islamistes… la visite en Espagne lundi de Nicolas Sarkozy est placée sous le signe de la concertation et de la coopération autour de thèmes sensibles. La polémique suscitée par les égarement verbaux du président Français, captés par la presse, semble avoir été étouffée.
"Je connais bien Nicolas Sarkozy. Il a toujours été généreux dans la relation, et élogieux. Il n'y a donc aucun problème", a assuré José Luis Rodriguez Zapatero dans une interview au Monde.
Dans un entretien publié dimanche par le quotidien espagnol El Pais, Nicolas Sarkozy parle pour sa part de "rumeurs absurdes" et de "mensonges" à propos des propos qui lui ont été attribués par la presse au sujet de "l'intelligence" du chef du gouvernement Espagnol. Bien que n'appartenant pas à la même famille politique que le socialiste Zapatero, leurs relations "vont bien au-delà d'une simple relation entre dirigeants étrangers". "Nous avons l'un pour l'autre une grande estime, une affection sincère et, je crois pouvoir le dire, une réelle amitié", ajoute-t-il.
Cette visite d'Etat est la quatrième d'un président français en Espagne depuis le retour de la démocratie en 1975. Elle intervient au moment où les relations entre les deux pays seraient sans nuages, selon l'Elysée. "Il n'y a aucun sujet de friction, pas un nuage dans la relation franco-espagnole", assure-t-on.
La France et L’Espagne s’épaulent en effet dans le cadre des initiatives Européennes. L'Elysée fait valoir le "soutien sans faille" de Madrid l'an passé lors de la présidence française de l'Union européenne. Et la France promet de faire de même lorsque l’Espagne sera commandes de l'UE le 1er janvier 2010.
La traque des séparatistes basques de l'ETA réfugiés en France et les résultats enregistrés, constitue l’autre point de rapprochement des deux pays. Paris et Madrid se promettent d’impulser le même type de coopération dans la lutte contre terrorisme islamiste et le trafic de drogue, notamment la chasse aux "go fast", ces embarcations dotées de puissants moteurs utilisées par les trafiquants pour traverser la Méditerranée.