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France: l’ENA, une future business school qui aura fort à faire pour être démocratique

Mercredi, Eric Woerth, le ministre du Budget, et son secrétaire d’Etat en charge de la Fonction Publique, André Santini, se rendent à 10 heures dans les locaux rénovés de l’Ecole Nationale d’administration (ENA) à Paris, pour donner le coup d’envoi de la 23ème réforme du prestigieux établissement.

Les réformes seraient les suivantes :

. Le classement de sortie de l’ENA, qui détermine depuis 1945, l’entrée dans les trois grands corps d’Etat (Conseil d’Etat, Cour des Comptes, Inspection des finances), serait supprimé, conformément à l’engagement pris par Nicolas Sarkozy en début d’année. Une suppression réclamée par les élèves actuels mais auquel s’opposait farouchement un certain nombre de hauts fonctionnaires passés par l’école.

. La durée de formation de 27 mois serait réduite de 2 à 5 mois et le stage en entreprise (de 10 semaines actuellement) aura désormais la même importance que les stages en administration.

 .A l’instar d’HEC, l’école va être dotée d’une fondation lui permettant de développer ses ressources propres qui ne constituent actuellement que 20% d’un budget total de 35 millions d’euros.

. La possibilité de mettre en place un système de formation continue à destination des cadres du privé qui souhaiteraient se reconvertir dans la haute fonction publique.

Il est cependant à regretter que les consultations s’ouvrent avec des gens du sérail et ne s’élargissent pas à des pans plus entiers de la société.

Un rapport doit émerger à la fin octobre après des consultations d’oligarques eux-mêmes énarques comme Philippe Seguin, Premier Président de la Cour des Comptes, Michel Pébereau (BNP) et Henri de Castries (AXA), ou encore Richard Descoings, le brouillonneux directeur de Sciences-Po qui a modernisé l’IEP vers un modèle de business school à l’américaine ayant restreint le domaine des sciences politiques en ouvrant son école au journalisme, au business et à la communication ainsi qu’aux capitaux extérieurs.

Une ouverture au monde du travail, à la société civile aurait permis une véritable démocratisation de l’institution pour une meilleure réponse et une plus grande adéquation du politique à la société qu’il gouverne.

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