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Airbus en Tunisie: «plutôt une opportunité», pour le Secrétaire d'Etat français à l'Industrie

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie estime que la décision prise par EADS d'implanter une usine en Tunisie est "plutôt une opportunité qu'une menace". Les syndicats se déclarent "inquiets" de cette internationalisation croissante. Le groupe de réflexion Fondation Concorde organisait ce jeudi un débat sur l’avenir de l’industrie.

Lorsque sa maison mère EADS "annonce la création d'une unité de production en Tunisie, c'est plutôt une opportunité qu'une menace car plus EADS gagne des parts de marché dans le monde, plus on a des chances qu'il maintienne des usines dans notre pays et des centres d'innovation", a estimé Luc Chatel.

"C'est la responsabilité, énorme, qui est la nôtre, d'expliquer cela à l'opinion publique qui, il faut se le dire, n'est pas prête à entendre cela", a-t-il ajouté.

EADS a annoncé mardi que sa filiale Airbus allait installer une usine en Tunisie dans le cadre d'un nouveau plan d'économies d'un milliard d'euros d'ici 2012, qui vise à produire en zone dollar ou à faible coût de main d'oeuvre. Les syndicats du groupe se sont déclarés "inquiets" de cette internationalisation croissante.

Plus généralement, Luc Chatel a estimé qu'il fallait "arrêter avec cette espèce de schizophrénie où on est bien content d'acheter le moins cher dans les hypermarchés et en même temps on crie au loup dès qu'on annonce une première délocalisation".

"Ce sont les mêmes qui achètent les voitures à bas prix et qui vont se plaindre qu'un constructeur automobile fasse des suppressions d'emplois dans leur département", a-t-il déploré.

Face à la mondialisation, il a jugé que la France devait adopter "un principe de remise en cause permanente indispensable si (elle) veut résister".

Mais après avoir liquidé ou cédé de nombreux secteurs stratégiques français, le gouvernement français n’a pas encore démontré ses talents de reconversion industrielle et d’investissement total dans la recherche. Les crédits de recherche n’ayant pas hélas suivi pour permettre de retrouver en innovation ce qui a été perdu en industriel.

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