Appel à la grève générale en France pour le 29 janvier
A l’appel de tous les syndicats, une grève nationale est annoncée pour ce jeudi. Salariés, chômeurs, retraités comptent bien saisir cette occasion de battre le pavé pour marquer leur désaccord avec la politique du gouvernement et faire entendre leur voix. La mobilisation s’annonce d’ores et déjà importante.
Dans un climat de crise financière internationale et de crise économique sans précèdent, les salariés constatent avec crainte la baisse de leur pouvoir d’achat, la baisse de leur salaire et la hausse des licenciements. Les travailleurs français fragilisés et à bout de souffle réclament des mesures urgentes pour l’emploi et les salaires.
« Le président préfère aider les entreprises et le milieu financier qui ont crée cette crise au détriment des salariés et des chômeurs, vrais victimes dans cette histoire » témoigne Martine, 50ans, secrétaire dans le secteur privé.
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a souligné dans une vidéo adressée aux militants CGT, que cette journée pourrait représenter "un cap important" dans la situation sociale en fonction de son ampleur.
L’opposition se saisit du mouvement exige une relance par la consommation.
Tous les secteurs d’activités sont concernés, de l’éducation au transport, en passant par la banque, la santé et la magistrature, mais aussi les chômeurs et les retraités. Les syndicats espèrent une mobilisation importante afin de faire prendre conscience au Président de la République, de l’imminence de mesures concrètes en faveur des plus faibles.
Des perturbations dans les transports urbains sont à prévoir sur tout le territoire.
Parallèlement au chapitre social, d’autres mesures du gouvernement sont contestées par une partie de la population. Certains magistrats et hommes politiques dénoncent des reformes "dangereuses" et "attentatoires aux liberté"’.
La suppression du juge d’instruction et du droit d’amendement, font même dire à certains parlementaires de l’opposition, comme le député PS de Saône et Loire, Arnault Montebourg « nous ne sommes presque plus en démocratie », d’autres constatent une dérive régime qu’il qualifie de "Monarchie constitutionnelle.
« Le rendez vous social de jeudi est déterminant, les français doivent faire entendre leur voix » affirme Fatima, 30 ans, juriste.
Nicolas Sarkozy, qui a lancé début décembre un plan de relance de 26 milliards d'euros, en affirmant donner la priorité au soutien à l'activité des entreprises et à l'investissement pourrait bien, sous la pression de la rue, être contraint de revoir sa copie. Syndicats et partis d'opposition espèrent bien le contraindre à prendre des mesures en faveur du pouvoir d'achat pour relancer la consommation.
Les plans de relance alternatifs proposés par la gauche vont d'ailleurs dans ce sens. Le PS propose par exemple, entre autre, l'octroi dans l'immédiat de 500 euros pour les personnes aux revenus modestes. Le PCF défend quant à lui le principe "d'un relèvement conséquent des salaires, des retraites et des minima sociaux", estimant que c'est là "le plus sûr moyen de la relance du pouvoir d’achat et du soutien à la consommation et à la demande".