France-États généraux de l'industrie: prime à la relocalisation de 200 millions d'euros
Après les États généraux de l'industrie, le président de la République Nicolas Sarkosy vient d'annoncer une prime à la relocalisation de 200 millions d'euros.
Les principaux cas de re localisation en France sont ceux des meubles Samas, des lunettes Attol, Geneviève Lethu ou Sullair (linge de maison), Smoby (jouets) revenus partiellement de Chine, des Taxis Bleus revenus du Maroc. Dernier cas recensé, celui de l'entreprise Meccano (jouets), qui vient de rapatrier une partie de sa production à Calais.
Interrogé par le journal Les Échos, Philippe Peyrard, directeur général délégué d'Atol (groupement coopératif d'opticiens) et co-fondateur du CEDRE (Comité des entrepreneurs pour un développement responsable de l'économie) accueille favorablement ces mesures.
Selon lui, les industriels ont été "partiellement écouté", et ces mesures répondent à la question essentielle de l'"accompagnement" des entreprises qui se relocalisent, par la mesure "crédit impôt recherche"
Cependant, l'enveloppe de 200 millions d'euros comme prime à la relocalisation pose de fait la question de l'aide aux entreprises française qui n'ont pas délocalisé et peuvent donc à ce titre se sentir doublement lésées.
En effet, alors même qu'elles ont contribué à réduire l'incidence négative directe de la délocalisation sur l'emploi national, les entreprises restées en France n'auront pas bénéficié des principaux avantages recherchés dans la délocalisation, principalement: une main-d'oeuvre moins chère ( coût de la vie plus faible, protection sociale des salariés faible voire inexistante) et l'accession aux marchés économiques plus porteurs. Elles ne bénéficieront pas non plus de la prime à la relocalisation.