France : les syndicats du groupe Total durcissent le ton, la grève se poursuit
Les négociations entre les syndicats et la direction de Total dimanche n’ont pas abouti. Les salariés grévistes durcissent le ton et demandent une table ronde sur le raffinage en France.
Le spectre de la pénurie est plus que jamais présent. Les syndicats en sont en tout cas convaincus, qui invitent « les automobilistes à se rendre dans les stations service”. Selon Charles Foulard, le coordinateur national de CGT chez Total, les salariés vont être appelés à "durcir le mouvement, à l’amplifier, à accélérer les procédures d’arrêt des installations puisqu’il semble que le groupe Total et le gouvernement n’ont pas mesuré la détermination des salariés”.
Les six raffineries gérées par Total sont en grève. Mais le mouvement pourrait s’étendre. Les salariés de l’américain Exxon ont annoncé qu’ils cesseraient le travail mardi.
Lors des six heures de négociations tendues qui ont eu lieu au siège du groupe pétrolier, les syndicats ont demandé une table ronde sur l’avenir de l’ensemble de l’activité raffinage en France, dans un contexte de baisse de la consommation en Europe. La direction en a vaguement accepté le principe.
S’agissant de la raffinerie des Flandres, point d’achoppement, les positions des deux parties sont plus que jamais éloignées. La direction en veut discuter que de la reconversion du site quand les syndicats exigent la reprise de l’activité raffinage.
Lors d’un entretien en fin d’après-midi avec le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, le PDG de Total, Christophe de Margerie, a promis de “tout faire” pour maintenir une activité industrielle sur place, et le ministre assure qu’il n’y aura pas de suppression d’emploi.
Il s’agirait de transformer les installations en port méthanier. Les syndicats refusent cette proposition et demandent le maintien pur et simple du raffinage à Dunkerque.