Négociations en Guadeloupe : L’augmentation des salaires toujours et encore pierre d’achoppement
Les négociations entre patronat et LKP sont suspendues jusqu’à lundi. Elles avaient repris sur la base des annonces de Nicolas Sarkozy. La question de la valorisation des bas salaires ne trouve toujours pas de réponse acceptable aux yeux des syndicats.
"Les propositions faites par le patronat sont largement insuffisantes, nous poursuivons la mobilisation", a déclaré Elie Domota, leader du Collectif contre l’exploitation (LKP).
Celui-ci maintient la revendication d’une valorisation salariale de l’ordre de 200 euros pour les bas salaires, compensée par un allègement de charges patronales de 108 millions d’euros à la charge de l’Etat. Le contenu en fait du pré-accord conclu le 8 février. Les chefs d’entreprises seraient prêts à lâcher une cinquantaine d’euros d’augmentation.
Les médiateurs désignés par François Fillon ne devraient pas chômer entre temps. Ils tenteront de mettre à profit le week-end pour faire avancer les positions des uns et des autres, en les rencontrant séparément.
Les syndicats maintiennent la mobilisation. Des rassemblements sont prévus samedi et dimanche à Pointe-à-Pitre. Par ailleurs, une manifestation de soutien au mouvement est organisée à Paris cet après-midi, à l’appel de plusieurs syndicats et partis de gauche. Ce défilé rendra aussi hommage à Jacques Bino, le syndicaliste tué par balle cette semaine à un barrage.
José Bové et Olivier Besancenot ont fait le voyage pour manifester leur soutien aux syndicats guadeloupéens. Le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste a salué l’action du LKP, estimant que l’on aurait "besoin d’un même type de mouvement en France métropolitaine".
Le calme semble revenir progressivement sur l’île. La nuit a été "globalement beaucoup plus calme que les précédentes" selon la préfecture. Aucun magasin n’a été pillé ou incendié, et les pompiers ont intervenus 17 fois contre 40 la nuit précédente.