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Nicolas Sarkozy fixe les priorités du Grand emprunt de 35 milliards d'euros

Le président français Nicolas Sarkozy a confirmé lundi le lancement d'un emprunt de 35 milliards de dollars et a fixé les priorités à respecter dans l' affectation des fonds, la plus grande part revenant à l'enseignement supérieur et à la formation.Lors de son intervention, le chef de l'Etat français a indiqué que ces 35 milliards seront complétés par 22 milliards d'euros levés sur les marchés. Au total, "ce sont 60 milliards d'euros d'investissements publics et privés que nous allons déclencher dans cinq domaines prioritaires", a-t-il affirmé.

"Il nous faut investir pour rattraper le retard dû à la crise. C'est de l'investissement que naît le progrès technique, moteur de la croissance", a-t-il insisté, déplorant que la part des investissements dans la dépense publique ait chuté depuis 1974 de 12,5% à 7,5%.

L'enseignement supérieur et la formation figure en tête des priorités et bénéficieront de 11 milliards, 8 sont destinés à l'ouverture "d'une dizaine de campus d'excellence". Il est notamment prévu la création d'un "gigantesque campus" à Saclay ( Essonne).

Second secteur sensible et particulièrement dans le besoin : la recherche. Il bénéficiera de 8 milliards d'euros, dont 2,5 destinés à la santé et aux biotechnologies. 850 millions d'euros iront à la création "d'instituts hospitalo-universitaires" pour  "rassembler des équipes de recherche de niveau mondial autour d'un projet scientifique cohérent".

Les PME et PMI, traditionnellement considérées comme source importante de création d'emplois en France, obtiendront 6,5 milliards d'euros. Des fonds pour "aider les filières d'excellence à préparer l'avenir (aéronautique, spatial, automobile, ferroviaire et construction navale)"

Le développement durable et le numérique, dimensions importantes dans le développement des économies du 21ème siècle, figurent également parmi les priorités du Grand emprunt.

L'Etat investira donc "5 milliards d'euros supplémentaires qui s'ajouteront au 7 milliards (...) prévus chaque année jusqu'en 2020 dans le cadre du Grenelle de l'environnement", a précisé Nicolas Sarkozy.

La généralisation du haut débit et la numérisation du patrimoine des musées, des bibliothèques et du cinéma français, disposeront de 4,5 milliards d'euros.

En réaction à l'annonce de Nicolas Sarkozy, l'opposition socialiste a approuvé les priorités arrêtées, jugées "utiles pour préparer l'avenir", mais a contesté le principe même de l'emprunt.

"Pourquoi devons-nous rechercher 35 milliards d'emprunt supplémentaires alors que nous aurions pu ne pas perdre de la recette? ", s'est interrogé le député socialiste Didier Nigaud, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, en regrettant les baisses de "la TVA sur la restauration, des droits de succession, ou le bouclier fiscal".

Les "Verts" (Ecologistes) estiment quant à eux que les annonces de Nicolas Sarkozy sont "en dessous des attentes, à côté des enjeux et loin de satisfaire à la conversion écologique".

L'idée d'un Grand emprunt pour financer des investissements stratégiques de la France avait été lancée le 22 juin dernier devant les parlementaires réunis en congrès à Versailles.

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