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Transports : Des péages à l’entrée des grandes villes Françaises?

La liberté de circulation et de communication est un droit inaliénable inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Devra-t-on prochainement obliger ceux qui veulent rejoindre la ville pour y travailler à payer pour y entrer ? Selon Les Echos du vendredi 5 septembre, la France pourrait autoriser, dans le cadre du projet de loi né du Grenelle de l'Environnement, la mise en place de péages urbains. Un dispositif qui est pour l'instant interdit, puisque "seuls les projets d'infrastructures nouvelles peuvent mettre en place un péage pour financer leur construction".Le quotidien rappelle que des expériences similaires existent déjà à l'étranger, à Londres par exemple, ou encore à Milan, où il faut payer entre 2 et 10 euros pour entrer dans le centre-ville. La somme annuelle qu'un péage pourrait rapporter à Paris est évaluée à 75 millions d'euros mais, pour l'instant, le projet français est assez peu avancé.

Selon Les Echos, "les expérimentations se feraient sur la base du volontariat" et il reste un grand nombre de problèmes juridiques à régler, comme le contrôle des péages (par la police nationale ou les polices municipales ?) ou la répartition du produit de ceux-ci.

Reste surtout, selon le quotidien économique, à convaincre les élus des grandes villes, chez qui le projet ne suscite guère d'enthousiasme, sauf chez les Verts: au PS, Bertrand Delanoë, Gérard Collomb et Jean-Marc Ayrault, respectivement maires de Paris, Lyon et Nantes, y sont hostiles.

A l’heure où s’imagine le Grand Paris et où de nombreuses agglomérations en France réfléchissent à une meilleure coordination de leurs communautés urbaines et de leurs autorités organisatrices de transports, ce type d’initiative censitaire risque de marquer encore plus la polarisation entre villes et banlieues. Alors que se doivent d’être repensées les répartitions des richesses entre villes et banlieues, notamment dans la répartition des taxes professionnelles. A l’exemple du contraste entre territoires riches et territoires désoeuvrés, comme entre Hauts-de-Seine et Seine-Saint-Denis.

La pertinence d’une politique de transports se trouvant dans la dynamique qu’elle donne à la répartition des flux de population et donc de richesses entre endroits créant le plus de richesse dans les centre-villes financiers et les banlieues dortoirs. L’objectif étant de combler le fossé entre foyers d’habitation et villes de plus en plus abandonnées à l’activité laborieuse et économique.

C’est aux forces laborieuses de reconquérir le cœur de la ville, vivier des centres de décision politique, économique, culturelle et sociale.

 

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