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France : le parquet fait appel dans l’affaire Clearstream.

Jean-Claude Marin, le procureur de Paris, a annoncé vendredi matin sur Europe 1 qu'il ferait appel de la relaxe prononcée la veille pour Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream.

Selon lui, « le tribunal n'a pas tiré toutes les conclusions de ce qu'il a entendu. Tout n'a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité ».

Le procureur justifie sa position de la façon suivante : « sur de nombreux points, ce jugement [me] donne raison ». Il se sent toutefois obligé d’expliquer qu’«en revanche, il ne condamne pas Dominique de Villepin, estimant que celui-ci n'a été au courant de la falsification que le 15 octobre doit après la dernière dénonciation calomnieuse, ce qui peut paraître contraire à ce qu'il y a dans la procédure ».

Jean-Claude Marin, qui avait requis à l'audience une peine de 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien Premier ministre.

Réagissant presque immédiatement aux propos de Jean-Claude Marin, Dominique de Villepin a estimé vendredi sur RMC et BFM que cette décision n'était pas celle du procureur mais celle du chef de l'Etat.

"Nicolas Sarkozy préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine", a dénoncé l'ancien Premier ministre. "Arrêtez monsieur le président cette haine qui ne peut vous faire que du tort", a-t-il martelé avant d'ajouter : "C'est un triste spectacle, ce n'est pas un grand jour pour la politique".

Dominique de Villepin voit dans cet appel, "un détournement de la fonction présidentielle, un détournement du pouvoir". "Je regrette que ce spectacle pitoyable soit donné aux Français, je regrette que la justice soit instrumentalisée", s’est-il offusqué.

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