France, procès Clearstream : l’heure de vérité pour Dominique de Villepin
L’ancien premier ministre est entendu cet après-midi devant le tribunal correctionnel. Il comparait pour "complicité de dénonciation calomnieuse, d'usage de faux, recel de vol et d'abus de confiance"
Pour les juges d’instruction, il "s'est délibérément engagé, aux côtés d'Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin, dans un processus frauduleux". Selon eux, cette complicité avait pour objectif de déstabiliser Nicolas Sarkozy, "dans un contexte de rivalité politique".
Dominique de Villepin aurait "donné pour instruction" à Jean-Louis Gergorin de transmettre les fichiers à la Justice alors qu’il en connaissait le caractère frauduleux.
Toutes ces questions seront au cœur de l'audition très attendue de cet après-midi par le président du Tribunal correctionnel de Paris, les avocats des parties civiles et par le procureur.
L’ancien premier ministre s’est très peu exprimé jusque-là. « Il n’y a aucun élément dans le dossier qui peut prouver que Dominique de Villepin avait connaissance de ces listings », a affirmé en revanche son avocat.
L’heure de vérité est arrivée, qui permettra peut-être de déterminer le rôle qu’à exactement joué le rival déclaré de Nicolas Sarkozy.