Violents affrontements entre supporters marseillais et parisiens suite au report du match
Supporters du Paris SG et de l’Olympique de Marseille se sont affrontés dimanche après-midi sur le Vieux Port de Marseille. Le match a été reporté pour cause de grippe A parmi les joueurs parisiens.
Les incidents ont éclaté peu après l’annonce du report du match par la Ligue Française de football. Les policiers présents en nombre ont tiré des grenades lacrymogènes et chargé pour disperser les supporters du PSG. Les CRS ont également fait usage de flash-ball.
Des bouteilles et des fusées traçantes ont été lancées sur les supporters parisiens. Ceux-ci ont été la cible d’habitants des immeubles en dessous desquels ils étaient regroupés par les forces de l’ordre.
Les affrontements ont également eu lieu à la gare Saint Charles, où les supporters parisiens se rendaient pour reprendre le train vers la capitale.
D’autres supporters du PSG qui prenaient le chemin du retour en autocar ont ravagé une station-service située une aire d’autoroute proche de Marseille.
"Nous avons des affrontements en divers points de la ville, il n’y a pas eu d’interpellations pour le moment. La police sécurise le périmètre. Cela risque du durer une bonne partie de la nuit", a déclaré à la presse le procureur Jacques Dallest.
Environ 2000 supporteurs parisiens étaient attendus, dont 800 venus par leurs propres moyens. Un dispositif exceptionnel de sécurité avait été mis en place dès le matin, mobilisant quelque 600 policiers et gendarmes. La rencontre OM/PSG est considérée comme un match à très hauts risques
La polémique bat sont plein sur le thème de la responsabilité de la Ligue française de football. Les élus marseillais reprochent à celle-ci d'avoir pris la décision de report de façon tardive, sans prêter attention aux risques liés à la présence de centaines de supporters parisiens dans les rues de Marseille.
Le maire du centre-ville de Marseille, Patrick Munucchi, demande à la Ligue de dédommager les commerçants victimes des incidents. Il accuse ouvertement les supporters du PSG, parlant de groupes "fascistes".