Des centaines de milliers de manifestants en France et en Europe contre l’agression israélienne
A Paris, Marseille, Nice, Londres, Stockholm, Oslo, Duisbourg (en Allemagne), Copenhague, Milan, Turin, Berne, Athènes, Salonique (nord de la Grèce), à Budapest et Sarajevo… Des centaines de milliers de personnes ont manifesté à nouveau samedi contre l'offensive israélienne dans la bande de Gaza pour exprimer colère et indignation.
A Paris, la manifestation était placée sous haute surveillance pour éviter les incidents qui avaient éclaté le 3 janvier. Les organisateurs avancent le chiffre de 100.000 personnes, contre 30.000 pour la police Les manifestants ont scandé les slogans « Israël assassin » et « Halte au massacre ».
Un petit mannequin recouvert d'un linceul blanc et symbolisant les enfants morts à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne était porté en tête du cortège.
De nombreuses personnalités de gauche figuraient dans le cortège, au côté de la déléguée de Palestine en France Hind Koury, qui a exigé "que l'Onu impose des sanctions au gouvernement d'Israël".
D'autres manifestations ont eu lieu en France, où 80 rassemblements étaient prévus, notamment à Marseille et à Nice où de jeunes manifestants ont brisé les vitrines d'un Mc Donald's et jeté des pierres contre le casino Ruhl..
A Londres, quelque 12.000 personnes selon la police -100.000 selon les organisateurs- se sont rassemblées en début d'après-midi près de Hyde Park. Le cortège, emmené par des artistes et hommes politiques de gauche, s'est ensuite dirigé vers l'ambassade israélienne.
Certains manifestants brandissaient des pancartes ornées du drapeau palestinien réclamant: "Libérez la Palestine", ou "Arrêtez l'holocauste à Gaza".
Des affrontements ont éclaté avec la police, après que des manifestants eurent tenté de forcer la grille d'entrée de la rue attenante à l'ambassade d'Israël.
Dans les pays nordiques, plus de 10.000 personnes ont manifesté, selon la police. Il s'agit de la mobilisation la plus importante en Scandinavie depuis le début du conflit.
Des incidents ont émaillé la manifestation à Oslo, qui a rassemblé 2.000 personnes, avec des tirs de feux d'artifice et des jets de pierres, qui ont fait deux blessés. La police a répondu en dispersant la manifestation à l'aide de gaz lacrymogènes.
Des dégradations ont également été commises à Copenhague, en marge d'une manifestation. A Stockholm, entre 4.000 et 5.000 personnes se sont rendues devant l'ambassade israélienne, sous les harangues "Fermez l'ambassade" ou encore "Boycott Israël, longue vie à la Palestine".
En Allemagne, près de 24.000 personnes ont manifesté dans différentes villes du pays, dont quelque 10.000, en majorité issues de la communauté turque, à Duisbourg (ouest), selon la police.
Quelques milliers de personnes dont de nombreux Palestiniens installés en Italie ont aussi manifesté à Milan et Turin (nord). Ils étaient 7.000 à Berne, 2.000 à Athènes et Salonique (nord de la Grèce), un millier à Budapest et autant à Sarajevo, et quelque 250 à Varsovie.
Par ailleurs, les Premières dames de huit pays musulmans --notamment la reine Rania de Jordanie, Asma al-Assad, l'épouse du chef de l'Etat syrien, Aicha Kadhafi, la fille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et Wafa Sleimane, l'épouse du président libanais-- ont dénoncé à l'occasion d'une réunion à Istanbul l'offensive israélienne.
Vendredi, des dizaines de milliers de personnes étaient déjà descendues dans les rues, notamment au Moyen-Orient, pour protester contre l'offensive israélienne qui a fait près de 800 morts palestiniens et entrait samedi dans sa troisième semaine.
Des manifestations de soutien à Israël étaient prévues dimanche à Berlin, Londres, Prague. Des rassemblements pro-palestiniens devaient avoir lieu à Bruxelles et Madrid.