Expulsions des Roms : le torchon brûle entre la France et la Commission Européenne
Le sort fait aux Roms par le gouvernement français engagé dans une politique sécuritaire tous azimuts à des fins électorales évidentes, dominera à n’en point douter les travaux du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ce jeudi à Bruxelles.
Le Premier ministre, François Fillon, s’est rendu sur place hier pour préparer le terrain à l’arrivée du chef de l’exécutif et notamment obtenir des « excuses » de la part de Viviane Reding, La commissaire européenne à la Justice et aux Droits fondamentaux des citoyens.
Celle-ci n’a cependant exprimé que des « regrets ». « Je n’ai en aucun cas voulu établir un parallèle entre la Deuxième Guerre mondiale et les actions du gouvernement français d’aujourd’hui », a-t-elle concédé.
Mais dans le fond, la commissaire européenne n’en reste pas moins sur la même position. Elle continue à se prévaloir des « principes et valeurs sur lesquelles notre Union européenne est fondée ».
Le reste de la Commission semble sur la même ligne. Michel Barnier, Commissaire français au Marché intérieur, avait pris ses distances avec la comparaison historique de Viviane Reding, tout en se solidarisant avec elle sur le fond.
Sarkozy s’est empressé de prendre acte des « excuses » de Viviane Reding. Il avait en même temps recommandé au Luxembourg d’accueillir des Roms.
De son côté, François Fillon a assuré que la France allait « dans les toutes prochaines heures » démontrer qu’elle respecte les règles du droit européen, sans plus de précision.
La procédure contre la France pour non respect des traités reste d’actualité. Et les explications de Nicolas Sarkozy très attendues