France : Nicolas Sarkozy fixe leur ligne de conduite aux députés de la majorité

Nicolas Sarkozy a reçu mercredi plus de 250 parlementaires UMP (Union pour un Mouvement Populaire), venus discuter de la politique de l’exécutif et plus particulièrement du « bouclier fiscal », mesure de plafonnement du taux d’imposition global des contribuables.

Le président Français a calmé les aspirations au changement de cap, notamment dans le rythme et le nombre de réformes, exprimées par une partie des parlementaires.

« La question n’est pas de savoir si on fait trop de réformes. Il ne faut pas donner le sentiment qu’on change de cap sur l’essentiel. Ce serait une folie » a-t-il expliqué.

S’agissant plus particulièrement du « bouclier fiscal », le président Français a opposé une fin de non-recevoir aux députés qui souhaitaient une suspension, voire la suppression de ce dispositif qui plafonne à 50% le taux global d’imposition des contribuables.

Les députés UMP sont en effet de plus en plus nombreux à contester la pertinence de cette mesure en période de crise, estimant qu’elle accentue les inégalités sociales.

Treize d’entre eux avaient d’ailleurs annoncé juste avant la rencontre le dépôt d’un texte sur la suspension du dispositif.

Le chef de l’Etat Français a également demandé aux députés UMP de cesser de contester la règle du non-remplacement «d’un fonctionnaire sur deux» partant à la retraite. Certaines voix demandent en effet qu’elle soit assouplie, notamment dans la police.

Le président a par enfin réaffirmer qu’il avait «une totale confiance» dans son Premier ministre, François Fillon. «Ce ne sont pas les journalistes qui nous brouilleront», a-t-il dit.

Concernant l’échec aux régionales le chef de l’État a souligné, selon des participants, « la difficulté d’une élection de mi-mandat».

Cette rencontre entre Nicolas Sarkozy et les députés de la majorité intervient après un épisode de remise en question et de grand déballage dans la famille politique suite à la sévère défaite, le 21 mars, aux élections régionales. Très secouée, la majorité présidentielle cherche à resserrer les rangs dans la perspective des présidentielles en 2012.