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France : Sarkozy donne un tour de vis aux dépenses des ministres

Le président français, Nicolas Sarkozy, arrête des mesures pour la réduction du train de vie de l’État en demandant aux ministres de compresser leurs dépenses de fonctionnement sous peine de « sanctions ».

 « Ceux qui incarnent l'intérêt général ne peuvent pas être exonérés de l'effort demandé à la nation », écrit le chef de l'État dans une lettre adressée au Premier ministre, François Fillon.

Les ministres devront ainsi « acquitter sur leurs deniers personnels » les dépenses liées à leur vie privée. L'État ne prendra plus en charge la location de leurs logements dans le parc privé.

Lors de leurs déplacements, les ministres s’efforceront de loger dans les ambassades et les préfectures plutôt qu'à l'hôtel et d'utiliser « de manière privilégiée » le train plutôt que l'avion.

Le chef de l'État souhaite également que les budgets consacrés « à la rémunération et aux déplacements » des conseillers des ministres soient « réduits de 10 % ».

S'agissant des effectifs des cabinets, la règle sera de ne pas dépasser le seuil de 20 collaborateurs par ministre et 4 par secrétaire d'État , et ce « dès la rentrée prochaine ». A l'heure actuelle, tous les secrétaires d'État et 7 ministres dépassent ces seuils.

Par ailleurs, quelques 7.000 logements de fonction vont être supprimés, ainsi que 10.000 véhicules de services. La consommation de papier devra être réduite de moitié d'ici à 2012.

L’opposition a aussitôt réagi à l’annonce de ces mesures. « On balance un gros écran de fumée pour faire avaler des réductions de dépenses publiques qui, elles, vont être massives et toucher le commun des mortels", a déclaré sur Europe 1, le secrétaire national du Parti Communiste Français (PCF), Pierre Laurent.

«Le président sent bien que la question de son propre train de vie est en cause. Le PS (Parti Socialiste) dénonce depuis longtemps l’achat d’un avion long courrier présidentiel. Nicolas Sarkozy allume des contre-feux, mais des contre-feux puérils: un président peut tout de même faire escale.», a réagi le député socialiste Bruno Le Roux, cité par 20minutes.fr.

Le gouvernement français fait face ces dernières temps à une série de polémiques liées à des dépenses jugées excessives de certains de ses ministres, concernant le transport, le logement ou des achats divers.
 

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