France : Sarkozy promet des actions d'envergure sur le terrain de la sécurité
Le président français Nicolas Sarkozy s'est rendu mardi à Tremblay-en-France, en Seine-Saint- Denis (banlieue parisienne), un déplacement placé sous le signe du renforcement des mesures de sécurité dans les cités.
Accompagné du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, le chef de l'Etat français a promis "une action en profondeur" contre les trafiquants de drogue. "Tous les jours, il y aura des actions de police contre les trafics et les trafiquants. Vos lignes de bus seront sécurisées. Il y aura dans chaque bus une liaison directe avec la police, de façon à pouvoir localiser le bus pour ne pas perdre de temps", a-t-il affirmé.
A Bobigny, autre commune de la banlieue parisienne et préfecture du département, Sarkozy a assuré que la police interviendra "aussi souvent que nécessaire" dans les halls d' immeubles "des cités touchées par la délinquance".
Il a fait savoir que le gouvernement français proposerait aux 53 chefs d'établissements scolaires "particulièrement sensibles" d'installer "un bureau destiné au policier ou gendarme référent". Engagé sur la base du volontariat de l'établissement, il serait chargé de "recevoir les jeunes tentés par les chemins de la délinquance" et d'"écouter les enseignants qui peuvent avoir peur de tel ou tel".
S'agissant de l'absentéisme à l'école, thème qui suscite un débat récurrent dans la communauté éducative, Nicolas Sarkozy a annoncé que les allocations familiales seront "systématiquement" suspendues si ces absences sont "injustifiées".
Un projet de loi doit être déposé à l'Assemblée nationale "dès la semaine prochaine pour aller dans ce sens", a-t-il précisé.
Au lendemain de la lourde défaite de sa majorité aux élections régionales, fin mars, Nicolas Sarkozy avait rappelé, dans une déclaration à la presse, que la sécurité constituait désormais "une priorité de son gouvernement".
Pour nombre d'observateurs, le chef de l'Etat va régulièrement revenir lui même sur le devant de la scène pour toutes les questions liées à la sécurité, et ce dans la perspective du rendez- vous électoral des présidentielles en 2012.