France : le dalaï-lama arrive sur la pointe des pieds
Le leader religieux tibétains à foulé le sol français pour d’une douzaine de jours. Au programme : la visite plusieurs de congrégations et la tenue de conférences. Seule une rencontre à huis clos est prévue mercredi au Sénat avec les parlementaires du groupe France-Tibet. Le dalaï-lama ne rencontrera pas Nicolas Sarkozy. En revanche, il s’entretiendra semble-t-il avec l’épouse de ce dernier. L’entrevue aura lieu le 22 août, lors de l'inauguration d'un temple bouddhiste à Roqueronde (Hérault).
A droite, on est pas mécontent d’avoir ainsi évité d’empoisonner les relations avec Pékin. L’épisode du passage de la flamme Olympique sur un itinéraire parisien plutôt agité a laissé des traces. Tout autant que le suspens qui entoura la décision de participation du chef de Nicolas Sarkozy a la séance d’ouverture des JO.
Cette visite-là était donc plutôt gênante. L’option de la seule rencontre avec des parlementaires semble satisfaire tout le monde.Comme pour sauver la face. Un exercice d'équilibriste que le chef de l'Etat français avait lui-même inauguré après les évènements du Tibet.
A gauche, on dégaine sans surprise l’argument de l’atteinte à la laïcité. Le député PS Julien Dray a ouvert ce débat dans les colonnes du quotidien Le Parisien.
"Le dalaï-lama et sa religion apparaissent gentils de loin, a attaqué le député socialiste. Mais pour un Etat comme le nôtre, ce qui est important, c'est de faire valoir un certain nombre de principes comme la laïcité et la démocratie" a-t-il déclaré.
Toujours au PS, Faouzi Lamdaoui, secrétaire national à l’Egalité, a enfoncé le clou , déclarant au sujet du rendez-vous avec Carla Bruni-Sarkozy : "Cette rencontre mal improvisée aura lieu à l'occasion d'une cérémonie religieuse: soit cette rencontre est privée, et elle n'aide en rien la diplomatie française, soit elle est officielle et elle heurte le principe de laïcité "