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L’UPM : un échec des Etats, une réussite des peuples ?

A peine créée, l’Union Pour la Méditerranée se relance les 3 et 4 novembre à Marseille, afin de se donner un cadre organique et un mode de gouvernance. Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée"  se réuniront les 3 et 4 novembre à Marseille pour adopter son mode de  fonctionnement et arrêter les priorités pour 2009.

Oubliée dans les méandres de la crise, l’Union Pour la Méditerranée resurgit deus ex machina. Le «machin» technocratique crée par le Président Sarkozy le 13 juillet dernier avait laissé retomber le soufflet, cependant que la réalité de cette euroméditerranée faisait place dans de nombreux symposiums économiques ou dans de nombreuses rencontres culturelles et artistiques, à Marseille notamment avec les Rencontres d’Averroès ou en Tunisie avec le congrès des Young Mediterranean Leaders, de l’assemblée UNIMED sur l’éducation et le partage du savoir entre les peuples ou des journées Business Med.

Preuve s’il en est que l’Union Pour la Méditerranée ne peut être seulement quelque chose d’institutionnel et qu’elle est d’abord une réalité de la société civile, de peuples qui s’interrogent sur eux-mêmes et sur le capitalisme. Le cadre euroméditerranéen pouvant être vu comme une échelle humaine de gestion et d’approche de la mondialisation.

Définir un mode de gouvernance

Les ministres des 43 Etats du partenariat euro-méditerranéen vont ainsi entériner le mandat, la structure et la gouvernance institutionnelle du Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée. 

Cette réunion risque, relevent les observateurs, "de ne pas se dérouler selon ce qui a été convenu car déjà marquée par une divergence entre les deux parties des deux rives compte tenu de la demande de la Ligue arabe d'y participer à part entière alors qu'Israel a apposé un veto à cette demande".

L'autre sujet sur lequel les partenaires n'ont pas encore tranché concerne le choix du pays ou sera fixé le siège du secrétariat du Processus Barcelone: Union pour la Méditerranée. Les candidatures de de Malte et de l'Espagne étant déjâ sur la table.  

Les ministres décideront du mandat et de la gouvernance de la nouvelle structure institutionnelle, du fonctionnement de la coprésidence et de la composition, de l'implantation du siège et du financement du secrétariat, en tenant compte des propositions soumises par les partenaires concernés.

La nouvelle architecture proposée reposera sur les fondations et structures existantes du processus de Barcelone, souligne la Commission, selon laquelle les projets sélectionnés favoriseront la croissance, l'emploi, la cohésion régionale et l'intégration socio-économique.

Le sommet de Paris a déjà recensé un certain nombre de domaines clés: dépollution de la Méditerranée, autoroutes de la mer et terrestres, protection civile, plan solaire méditerranéen, université euro-méditerranéenne et initiative méditerranéenne de développement des entreprises.

Après approbation des ministres, le secrétariat cherchera le financement supplémentaire nécessaire qui viendra compléter les dotations budgétaires traditionnelles existantes.

Ces fonds, rappelle-t-on, devraient provenir du secteur privé, d'institutions financières internationales et de coopérations bilatérales ainsi que de contributions des Etats membres de l'UE et des partenaires méditerranéens.

Des réunions ministérielles sont en outre prévues l'année prochaine pour les secteurs: transports, enseignement supérieur, environnement, commerce, justice, liberté et sécurité, économie et finances, développement durable et renforcement du rôle de la femme dans la société.

Cette initiative, lancée au sommet de Paris le 13 juillet, vise à insuffler une nouvelle dynamique politique aux relations qu'entretient l'UE avec ses partenaires méditerranéens (...) rappelle la Commission.
 
A Marseille, mobilisation pour obtenir le secrétariat général

A Marseille, Des élus de tout bord politique, des syndicats de salariés, des patrons et même les présidents des universités Aix-Marseille-I, II et III ont signé une déclaration commune pour défendre la candidature de la cité phocéenne à l’accueil du secrétariat permanent de l’Union pour la Méditer­ranée en mettant en avant sa multiculturalité “grâce au maillage de ses diasporas venues de tout le pourtour méditerranéen”, ses universités et ses centres de recherche travaillant sur la Méditerranée, ses “rapports privilégiés avec les pays de l’arc latin que sont l’Italie et l’Espagne” et l’accueil de manifestations d’envergure internationale.

Ils demandent, en conséquence, “à Nicolas Sarkozy, président de la République française, à José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et à l’ensemble des pays européens et méditer­ranéens de retenir la candidature de Marseille pour accueillir le secrétariat permanent de l’Union pour la Méditerranée”.

 

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