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La France se défend sur la question des Roms

La France "respecte scrupuleusement la législation européenne ainsi que ses engagements en matière de droits de l'Homme" en ce qui concerne la question des Roms, a déclaré vendredi Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Les Roms roumains ou bulgares jouissent de la liberté de circulation et du droit au séjour sur le territoire des États membres de l'Union européenne (UE), mais "l'adhésion d'un État à l'UE ne signifie pas la reconnaissance au profit de ses ressortissants d'un droit inconditionnel au séjour", a indiqué le porte-parole.

"Le droit communautaire prévoit précisément deux limites au maintien du séjour : le respect de l'ordre public, et des ressources suffisantes pour ne pas représenter une charge excessive pour le système d'assistance sociale de l'État membre d'accueil", a poursuivi M. Valero, dans un communiqué.

Le "Rom" est un endonyme signifiant "êtres humains" et adopté par les Nations Unies pour désigner un ensemble de populations qui ont en commun une origine indienne. Les Roms sont en général sédentaires et constitue une minorité en Europe.

Depuis fin juillet, la France a rapatrié plus d'un millier de Roms dans le cadre d'un durcissement de sa politique envers les gens de voyage, accusés d'avoir provoqué des problèmes sociaux et surtout sécuritaires. Cette action a provoqué des inquiétudes de la part de la Roumanie, l'UE et de l'ONU.

Cette semaine, la commissaire européenne chargée de la Justice et des droits fondamentaux, Viviane Reding, avait affirmé que les expulsions de Roms par la France suscitaient une "certaine inquiétude" de la Commission européenne.

Vendredi, le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale des Nations Unies (CERD) a exprimé son inquiétude d'une montée des manifestations et des violences "à caractère raciste" à l'égard des Roms en France, en demandant d'" éviter les renvois collectifs".

"Si nous acceptons la critique, nous refusons totalement ce qui relève de la caricature", a martelé François Zimeray, l'ambassadeur français chargé des droits de l'Homme, en réponse aux conclusions du CERD, lors d'une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères.

Les départs de ces Roms se sont accompagnés d'une aide spécifique, qui peut le cas échéant être complétée dans le pays d'origine pour favoriser l'insertion sociale et professionnelle des personnes concernées, a relevé M. Valero.

Les autorités françaises ont affirmé avoir remis des " allocations de retour" (300 euros par adulte, 100 par enfant) aux Roms pour leur retour en Roumanie ou en Bulgarie.

"Une part minoritaire des départs correspond à des procédures de reconduite forcée, sous le contrôle des juges administratifs et judiciaire, qui statuent au cas par cas", a précisé le porte- parole.

"Les autorités françaises et roumaines ont commencé à mettre en place une coopération bilatérale relative à l'insertion sociale de ces populations dans leur pays d'origine et à la lutte contre la délinquance et les trafics d'êtres humains", a ajouté le porte- parole.

Le secrétaire français d'État chargé des Affaires européennes, Pierre Lellouche, se rendra prochainement à Bruxelles en compagnie du secrétaire d'État roumain chargé de l'Intégration des Roms, Valentin Mocanu, pour effectuer une démarche franco-roumaine auprès de Mme Reding.

Paris a durci son ton, après des incidents violents survenus fin juillet à Saint-Aignan (ouest), où une gendarmerie a été attaquée par des Roms à la suite de la mort d'un jeune membre de leur communauté.

(Source Xinhua)

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