Les troupes françaises restent en Afghanistan
Sans surprise, le Parlement français a approuvé lundi 22 septembre Le maintien des troupes en Afghanistan. La majorité présidentielle – UMP et Nouveau Centre – a voté pour, l'opposition – PS, Verts, PC – a voté contre.
Les troupes françaises sur place vont même recevoir des moyens supplémentaires a annoncé le Premier ministre, François Fillon. Les deux mille six cent hommes qui s'y trouvent vont être renforcés d’une centaine d’autres en accompagnement d’hélicoptères hélicoptères Caracal et Gazelle, de drones, de moyens d'écoute et des mortiers.
La majorité présidentielle continue à justifier la présence des soldats français dans le cadre de la coalition de l’Otan par les exigences de la «lutte contre le terrorisme ». Pour sa part, le parti socialiste ne demande pas le retrait des troupes. Il ne rejette pas la «poursuite de l’engagement français », mais « une conception politique et militaire qui conduit dans l’impasse » a déclaré Jean-Marc Ayrault, président du groupe parlementaire.
Les communistes et les Verts appellent quant à eux à un "retrait des troupes", estimant que « la coalition a perdu la guerre ». Ils demandent également la création d'une commission d'enquête parlementaire destinée à faire la lumière sur l'embuscade du 18 août.
Nombre d’observateurs estiment que la coalition fait plus de dégâts qu’elle n’apporte de solutions au sort des populations afghanes. Confrontées à une guérilla dont il n’arrivent pas à venir à bout, les troupes mènent surtout des opérations à l’aveugle dont les civils sont les premières victimes.
Les bavures, notamment de l’aviation américaine, déciment régulièrement des dizaines, voire des centaines d’innocents. L’aide ne dépasse pas le périmètre de la capitale, kaboul, elle emprunte le plus souvent les circuits de la corruption au nez et à la barbe d’un gouvernement incapable de tenir tête aux chefs de guerre.
Selon un sondage BVA- Orange-L'Expres du 16 septembre, 62% des Français désapprouvent le maintien des troupes françaises en Afghanistan.
L’histoire dira combien le vote de l’Assemblée française de ce lundi 22 septembre est lourd d’erreur