Nicolas Sarkozy aux Français : accrochez-vous ça va mal se passer !
Conséquences de la crise financière sur l’économie française, parachutes dorés des grands patrons, sécurité du système bancaire, poursuites des réformes… Nicolas Sarkozy s’est exprimé jeudi à Toulon devant 4.000 personnes et un parterre de ministres et de responsables politiques membres de l'UMP, parti présidentiel.
Les français doivent savoir à quoi s’en tenir : la crise qui a pris racine outre-atlantique aura des répercussions sur l’Hexagone. Il faut se préparer à de sombres perspectives "dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d'achat" , a-t-il annoncé.
Le chef de l’Etat a ainsi fait le choix de "dire la vérité aux Français ", car " la France est trop engagée dans l'économie mondiale pour que l'on puisse penser un instant qu'elle pourrait être à l'abri des événements qui sont en train ni plus ni moins que de bouleverser le monde".
Puis, c’est le moment où jamais de dénoncer ceux qui, dans les sphères dirigeantes des entreprises se sucrent abondamment. Stop donc aux rémunérations excessives, aux indemnités de départ faramineuses, aux réserves injustifiées de stock-options que s’octroient les grands patrons. "le gouvernement règlera le problème au besoin par la loi, avant la fin de l’année", a mis en garde Nicolas Sarkozy.
Quant au reste des Français, des petits épargnants notamment, ils n’ont pas de souci à se faire. Si menace il y a sur le système bancaire français, l’Etat volera à leur secours pour garantir "la sécurité et la continuité". Promis, "si les banques devaient êtres mises en difficulté par la spéculation, je n'accepterais pas qu'un seul déposant perde un seul euro parce qu'un établissement financier se révèlerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements (...) ".
Il n’y aura pas non plus de pression supplémentaire sur le porte-monnaie. Pas question donc de "hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d'achat des Français". Encore promis: "dans la situation où se trouve l'économie, je ne conduirai pas une politique d'austérité qui aggraverait la récession. Mon objectif est de rendre du pouvoir d'achat aux Français et non de leur en prendre", a affirmé Nicolas Sarkozy.
Idem pour les entreprises, "Je n'accepterai pas d'augmenter les charges qui pèsent sur les entreprises parce que ce serait affaiblir leur compétitivité quand, au contraire, il faudrait la renforcer", a-t-il assuré.
Cela étant, pendant la crise, les réformes continuent. Pas question d'y mettre un frein. Il faut poursuivre et même accélérer. Par exemple, il y aura donc bien suppression de "30.600 emplois publics" en 2009, dans le cadre du non-remplacement d'un agent de l'Etat sur deux partant à la retraite.
De même, il va falloir se résoudre à changer d’habitude, admettre de "produire autrement, et consommer différemment". Les conclusion du Grenelle de l’environnement ne seront pas mises au placard et le "principe du bonus-malus écologique sera étendu progressivement et dans la concertation" à de nouveaux produits.
L’Etat fera ce qu’il peut pour vous protéger, mais accrochez-vous car ça va mal se passer! Tel est, en résumé, le message de Nicolas Sarkozy aux français.