Secrétariat permanent de l'UPM: Marseille est aussi sur les rangs
A
près Tunis, Rabat, la Valette et Barcelone, Marseille est candidate pour la l’accueil du secrétariat permanent de l’Union pour la Méditerranée.
Lors du sommet, la question avait été renvoyée au mois de novembre, à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du pourtour Méditerranéen.
Or il se trouve que c’est précisément la cité phocéenne qui accueillera cette rencontre. Elus locaux et régionaux ont donc décidé qu'à cette occasion la ville postulera.
Sans doute la candidature paraît-elle naturelle à leurs yeux. Acteurs institutionnels et opérateurs économiques de la Méditerranée se sont souvent rencontrés à Marseille ces derniers temps.
Les 22 et 23 juin se tenait le premier Forum des autorités locales et régionales de la Méditerranée. Début juillet, près de 4000 participants, dont 2500 chefs d’entreprises du pourtour Méditerranéen, s’y donnaient rendez-vous autour de l’événement Med BusinessDays, concocté par la délégation départementale du patronat.
De nombreuses institutions consacrées à la Méditerranée se trouvent enfin à Marseille. La ville a donc le vent en poupe sur la Grande bleue et les élus ont vite fait de trouver les arguments.
Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur met en avant la prochaine réalisation du Centre Régional de la Méditerranée, institution à caractère culturel, qui pourrait « être mis à la disposition du secrétariat ». L’élu dit « s’inscrire dans la logique de cette candidature ». Il se demande seulement « si la France est capable de faire preuve de la délicatesse nécessaire pour obtenir ce siège ».
La candidature de Marseille ne va simplifier les choses en effet. « Actuellement, les pays arabes ne sont pas tombés d’accord sur la ca ndidature de Tunis et les pays européens ont aussi des désaccords, les uns souhaitant Barcelone, les autres Bruxelles",rappelle Michel Vauzelle.
Quant au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, il s’y voit déjà. Se réjouissant de la « réussite du premier sommet de l'Union pour la Méditerranée », il se « se félicite que le rôle pivot de la cité phocéenne, à la jonction de l'Europe et des pays du Sud de la Méditerranée, soit pleinement reconnu ».