La Grèce espère dégager plus de 3 milliards d'euros de privatisations
Le gouvernement grec a annoncé mercredi un plan de privatisation d'une série de compagnies publiques dans le cadre de ses efforts pour surmonter sa grave crise de l'endettement.
Athènes espère dégager au cours des trois prochaines années plus de 3 milliards d'euros (3,66 milliards de dollars) grâce à une meilleure gestion des biens publics, ont souligné les ministres lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du cabinet sur ce sujet présidée par le Premier ministre George Papandreou.
Le ministre grec des Finances George Papaconstantinou a déclaré que le gouvernement souhaitait considérer les investisseurs locaux et étrangers comme des partenaires stratégiques dans la vente de parts des compagnies de transport ferroviaire, d'eau et d'électricité ainsi que de télécommunications nationales.
Des parts de compagnies nationales des postes, de paris, de casinos, d'aéroports et de ports régionaux, ainsi que de propriété immobilière restées vacantes après les Jeux Olympiques d'Athènes en 2004 seront également mises en vente.
M. Papaconstantinou, entouré de membres du cabinet, a souligné que la Grèce ne comptait cependant pas se séparer de ces actifs pour un prix spécialement bas.
Criblée de dettes, la Grèce a besoin de financements pour réduire de manière radicale et sur les trois prochaines années un déficit budgétaire qui représente actuellement 13,6 % de son PIB et qu'elle veut ramener à moins de 3 %, comme le demandent ses partenaires européens.
Le pays a frôlé la faillite ce printemps en raison d'une crise économique sévère, avant de recevoir une aide financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI).
En retour, Athènes s'est engagé à présenter des résultats positifs de la mise en œuvre de mesures d'austérité et de réformes le plus vite possible. La privatisation de compagnies publiques, telles que la compagnie de services ferroviaires nationale, en déficit, est l'une des conditions stipulées dans l' accord conclu en mai pour l'activation du filet de sécurité UE-FMI.
"Cette situation ne peut tout simplement plus continuer", a déclaré le ministre des Infrastructures, Transports et Réseaux Dimitris Reppas, notant que le service ferroviaire était déjà endetté de plus de 10 milliards d'euros.