Athènes : une chaîne privée de télévision cible d’un attentat
Les bureaux de la chaîne privée de télévision Alter ont été mitraillés mardi soir, vers 19h, et un explosif artisanal, qui n’a pas explosé, a été jeté contre le bâtiment. L’acte a été commis par quatre personnes cagoulées, selon les médias. L’attentat a été condamné dans le monde politique et de la presse.
"Les balles des terroristes n'ont pas atteint ni n'atteindront la libre parole journalistique d'Alter. Pour une nouvelle fois, ils ont atteint l'économie, le tourisme et l'image de notre pays auprès de la communauté internationale", a déclaré la direction de la chaîne, dans un communiqué.
L'Union des rédacteurs de la presse quotidienne d'Athènes (ESHEA) a également réagi, condamnant un acte qui est "un coup porté contre l'information" et demandant à ce que "la prise pour cible des journalistes ne reste pas sans réponse".
Un « acte criminel honteux qui porte atteinte à l'information, la paix sociale, la sécurité des citoyens et bien entendu à la Démocratie" a déclaré le porte-parole du gouvernement, Evanghelos Antonaros, a fait part du soutien du gouvernement à l'égard de l'ensemble du personnel de Alter et qualifié cette agression.
De son côté, le secrétaire d'Etat chargé des Médias, Costas Gioulekas, a souligné que "des actes de cette sorte ne portent pas atteinte mais au contraire renforcent l'information et la Démocratie", tandis que le porte-parole du PASOK, Georgios Constantinou condamnait l'attentat en tant qu'"acte criminel et violent qui aurait pu faire des victimes".
Le KKE (communiste), le Synaspismos (gauche radicale) et le LAOS (droite traditionaliste) ont également dénoncé l'attaque armée contre Alter.