Grèce : un groupe d'extrême gauche revendique les récents attentats contre Citibank

Le groupe grec d'extrême gauche "Lutte Révolutionnaire" a revendiqué jeudi les deux récents attentats perpétrés contre deux agences de Cititbank à Athènes et a averti qu'il continuera de mener ce genre d'attaques, en informant à l'avance les médias.

Dans une lettre adressée au journal hebdomadaire To Pontiki, le groupe assume la responsabilité de l'attentat à l'explosif survenu le 9 mars tôt dans la matinée devant un bureau de Citibank situé à Filothei, une banlieue du nord-est d'Athènes, et la tentative d'attentat à la voiture piégée du 18 février contre un autre bureau de Citibank situé à Kifissia, dans la banlieue nord de la capitale grecque.

L'attentat qui s'est produit à Filothei a causé d'importants dégâts au bureau de Citibank et à des voitures stationnées à proximité, alors que la tentative d'attentat de Kifissia a été manquée, les explosifs placés à bord d'une voiture volée ayant été désamorcés par des experts en bombe.

Le groupe a affirmé que les cibles, matérielles et humaines, étaient choisies sur la base de "critères sociaux et de classe", se focalisant sur "l'élite politique et économique, les mécanismes du capital et de l'Etat, la police les protégeant", mais non sur "le grand public".

La lettre fait également référence à l'actuelle crise financière mondiale, à ses causes, ainsi qu'au "rôle" joué par Citibank et les banques en général dans cette crise.

La Grèce a connu une série d'attaques menées par des groupes d'extrême gauche ainsi que des manifestations et des violences suite à la mort d'un adolescent abattu par un policier en décembre dernier.

Le groupe Lutte révolutionnaire est connu pour avoir commis en 2007 une attaque à la roquette contre l'ambassade américaine à Athènes. Il a été placé par l'Union européenne (UE) sur sa liste des organisations terroristes.