Grèce : la manifestation de 24 heures s'achève sans affrontements majeurs

Des affrontements mineurs ont éclaté entre les manifestants et la police anti-émeute mardi dans le centre d'Athènes, alors que le rassemblement de masse organisé par les syndicats contre les mesures d'austérité et la réforme des retraites s'achèvent.

Ces affrontements n'ont fait aucune victime et personne n'a été arrêté.

Des milliers de Grecs se sont rassemblés devant le parlement, scandant des slogans comme « Dehors les voleurs », « Annulez l' accord avec l'UE et le FMI maintenant », et brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Levez-vous ! ».

Dans tout le pays, des millions de personnes ont participé à une grève de 24 heures appelée par ADEDY et GSEE, deux syndicats regroupant des employés grecs des secteurs public et privé. La grève générale a paralysé les services, les aéroports et les ports publics.

La grève de mardi a été organisée pour protester contre un projet de loi qui doit être discuté plus tard dans la journée au parlement concernant l'augmentation de l'âge de la retraite et les changements drastiques sur le marché du travail et dans le système de la sécurité sociale.

Le parti socialiste au pouvoir, PASOK, détient une majorité de 157 sièges au parlement (sur 300) pour ratifier ce projet de loi, mais d'après les médias grecs, en raison de la pression croissante de l'opinion publique, même les députés du PASOK pourraient voter contre la réforme.

D'après les médias grecs, le gouvernement a déclaré aux députés du PASOK qu'en cas de fortes réactions, la perspective d'élections générales anticipées cet automne reste grande ouverte, un an seulement après les élections qui ont conduit le PASOK au pouvoir.

Cette perspective ne devrait cependant pas plaire aux prêteurs internationaux de la Grèce, à savoir l'UE et le FMI, qui soutiennent financièrement Athènes depuis mai en échange de l' application des réformes promises.